Bien qu’en baisse, la déforestation est restée très préoccupante dans les années 2000 avec 13 millions d’hectares de forêts détruits par an. La dégradation est aussi une source d’inquiétude importante, notamment pour la biodiversité et le climat.
Le rapport français rappelle qu’environ un tiers des forêts françaises sont des forêts tropicales, soit plus de 8 millions d’hectares. Ces forêts d’Outre-mer recèlent environ la moitié du stock de carbone forestier et plus de 95% de la biodiversité terrestre française.
La France reste très engagée en faveur des forêts tropicales avec des aides considérablement accrues ces dernières années, pour atteindre plus de 100 millions d’euros par an. L’Union européenne a signé des accords de partenariat avec 6 pays tropicaux pour lutter contre le commerce du bois issu de l’exploitation illégale. L’interdiction d’importation de bois illégal sur le marché européen sera effective à partir de mars 2013.
20% des forêts protégées
Les progrès en termes d’aménagement et de conservation sont réels : 30,6 millions d’hectares de forêts tropicales étaient gérées durablement en 2010, soit 20% d’augmentation en cinq ans. Aujourd’hui, 20% des forêts tropicales sont protégées. La France a participé à ce mouvement avec la création des parcs nationaux de Guyane et de la Réunion.
Pour accentuer ces actions, il faut de nouvelles initiatives: concessions forestières aménagées, création de forêts communales. La restauration des écosystèmes forestiers dégradés est aussi un enjeu et la Convention sur la diversité biologique a fixé un objectif de 15% de restauration d’ici à 2020. La maîtrise de la demande, la certification des filières agroalimentaires et la réduction des gaspillages sont les principaux axes de travail pour limiter la pression sur les forêts tropicales générée par la demande alimentaire, énergétique et minière mondiale.