Un mix électrique 100 % renouvelable est possible selon un rapport élaboré pour le Gouvernement par RTE et l’Agence internationale de l’Énergie, publié ce mercredi.
Le rapport réalisé par RTE et par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) « Conditions et prérequis en matière de faisabilité technique pour un système électrique avec une forte proportion d’énergies renouvelables à l’horizon 2050 » a été rendu public. Ce rapport avait été demandé par le Gouvernement afin de préparer les décisions sur le mix électrique français à moyen et long terme. Le rapport devait faire le point sur la faisabilité d’un mix électrique intégrant une très haute proportion d’énergies renouvelables.
L’étude remise à la ministre le lundi 25 janvier conclut à la faisabilité technologique d’un système électrique tendant vers 100 % d’électricité renouvelable. Ce scénario repose sur des conditions structurantes, en particulier le développement à grande échelle de solutions de flexibilité (stockage, effacement…), le renforcement du réseau et l’augmentation du nombre de sites de production électrique.
Pas d’obstacle techniquement infranchissable
Le rapport, selon le ministère, « n’identifie pas d’obstacle techniquement infranchissable ». L’étude sera complétée par une analyse, réalisée par RTE, de huit scénarios électriques de long terme, intégrant les impacts économiques, sociaux et environnementaux de chaque option. L’analyse se fera dans le contexte de la préparation du bilan prévisionnel de l’équilibre offre / demande en électricité en 2050 de RTE dont la publication est prévue à l’automne 2021. Ces scénarios intégreront des parts variables de nouveau nucléaire et d’énergies renouvelables pouvant aller jusqu’à 100 % d’énergies renouvelables, afin d’éclairer les choix que le Gouvernement aura à faire autour de 2023 sur le mix électrique au-delà de 2035.
« Ce rapport constitue un moment copernicien pour le monde de l’énergie. Nous avons désormais la confirmation que tendre vers 100 % d’électricité renouvelable est techniquement possible, a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. C’est une évolution conceptuelle majeure et une révolution pour nos représentations collectives concernant notre mix électrique. Nous allons poursuivre ce travail de prospective pour garantir un débat public de qualité et fonder nos choix en matière de politique énergétique sur des bases scientifiques et techniques, en éclairant pleinement les conséquences des différents scénarios envisageables »