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Frédéric Bouvier, directeur de COPARLY: la surveillance de l’air doit être locale

La surveillance de la qualité de l’air doit rester une compétence locale et l’occasion de concertation entre élus, industriels, associations. Frédéric Bouvier, directeur de COPARLY, association agréée de surveillance de la qualité de l’air ( ASQA)sur l’agglomération lyonnaise explique comment l’association lyonnaise s’appuie sur ce partenariat pour traquer toujours plus de polluants.



Où en est COPARLY?


COPARLY est dans la continuité de ce qui a été décidé avec la mise en place du Groupement d’Intérêt Economique qui regroupe cinq des six AASQA, les associations Association agréées de surveillance de la qualité de l’air, en Rhône-Alpes ( 1).


Le groupement est la structure commune qui emploie les personnels des cinq associations, 53 personnes et prend en charge le fonctionnement matériel de ces dernières. C’est ce qui permet de disposer de la première force de surveillance de la qualité de l’air en France.



Pourquoi ne pas être allé plus loin avec une intégration permettant des économies d’échelle et une action régionale encore plus unie ?



Les associations de surveillance de la qualité de l’air ont deux fonctions. Elles ont un rôle technique de mesure, d’études, de recherche, et c’est pourquoi elle doivent collaborer,. Mais elles ont un deuxième rôle irremplaçable : faire travailler ensemble localement les partenaires qui les composent : les collectivités, les entreprises, les associations de défense de la qualité de l’environnement. Les AASQA ont un rôle d’animation, de réflexion, de décision qui ne peut être accompli une échelle trop large.



Coopération entre associations régionales



Quels sont les rapports entre le GIE et les associations ?


Le GIE est coprésidé par les présidents des cinq AASQA, et mon rôle est essentiellement de coordonner les actions entre associations. Les associations peuvent justement lancer des actions en fonction de problématiques propres, d’une manière indépendante, quitte à être suivie ou non par les autres, à leur rythme.




Que permet de plus l’organisation mise en place en Rhône-Alpes ?



Nous avons défini un Plan Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air, à cinq ans qui a pour objectif d’être à la hauteur de la réglementation européenne actuelle, mais aussi de prendre de l’avance, en particulier de mesurer des polluants que la réglementation française ne prévoit pas de surveiller aujourd’hui.



L’objectif est en particulier d’accroître la surveillance mobile dans les zones urbaines de plus de 10 000 habitants, près des axes ayant un trafic supérieur à 20 000 véhicules jours, et près des sites industriels. Nous voulons établir une carte plus précise des sources de pollution, non seulement fixes mais aussi des sources mobiles liées au trafic routier, avec des mesures d’émissions le long de grands axes, comme à Lyon, l’autoroute A 43.




Nous voulons un suivi des émissions de NOX, les dioxydes d’azote. Partant de 2003, nous voulons remonter 2000, et aussi réaliser les bilans des émissions de 2004, 2005, et suivre chaque année. Nous établissons un bilan des émissions d’ozone, nous allons lancer sur Lyon un bilan des émissions de poussières et nous intéresser aux émissions dans, à l’entrée et au dessus des tunnels lyonnais en commençant par le tunnel de la Croix Rousse, qui dispose de plusieurs puis de ventilations donnant à la surface de la colline de la Croix Rousse.




COPARLY s’intéresse aussi à d’autres substances ?



Nous avons lancé avec ASCOPARG une étude sur les émissions de dioxines et de métaux., Cela a été l’occasion de mettre en oeuvre le mode d’action de COPARLY. Les industriels ont besoin de surveiller leurs émissions de dioxine, mais nous n’avons pas voulu effectuer une prestation de service, concurrente de celle de bureaux d’études. Nous avons voulu une approche globale, qui aille dans le sens de l’intérêt général et de la surveillance globale. Nous avons décidé de créer un réseau de 15 stations, dont une dans le centre de Lyon, à la Part Dieu, et une à l’écart du Val de Saône de manière à avoir une vision large .Les sept émetteurs ont financé le réseau et nous aurons bientôt un retour sur douze mois de mesures. L’existence du GIE permet de lancer l’expérience en Isère comme des actions lancées dans d’autres départements peuvent nous intéresser. Un travail lancé par SUP’AIR sur les Hydrocarbures aromatiques Polycycliques dans le secteur de Roussillon a démarré aussi pour le sud de Lyon et sera étendue au sud de Grenoble



Nous lançons aussi un inventaire d’émissions des composés organiques volatils, une carte des émissions de CO2, une inventaire des émissions de Gaz à effet de serre.



COPARLY et les associations de surveillance de la qualité de l’air veulent donc une approche plus globale ?



Les inventaires que nous mettons en place reflètent une bonne part des activités humaines, industries, chauffage, trafics. On peut y ajouter des données sur le bruit. Ces données intéressent de plus en plus d’acteurs, les collectivités, les entreprises.


Nous nous intéressons à un nombre de plus en plus grand de substances car nous devons avoir une vision globale de la qualité de l’air. La surveillance de la qualité de l’atmosphère combine les questions d’énergie, de climat, de santé. Nous avons une action globale car c’est l’action la plus cohérente pour comprendre ce qui se passe et préparer les décisions.


Recueilli par L.C.






1) Le GIE réunit les associations suivantes : AMPASEL ( Loire), présidée par Françoise Grossetête, ASCOPARG ( agglomération grenobloise) présidée par Jean-Marc Urhy, ATMO Drôme Ardèche – Ardèche et Drôme), présidée par Cécile Paulet, COPARLY ( Rhône) , présidée par Michel Reppelin, et Sup’Air ( Nord Isère), présidée par Jackie Crouail.




http://www.atmo-rhonalpes.org


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