Tous les élus régionaux, sauf ceux du Front National, ont voté lors de la dernière session un vœu demandant l’amélioration rapide du transit fret France Italie. Les risques existent en effet que d’ici à la construction de la nouvelle liaison, le trafic routier continue de croitre.
Les élus redoutent par exemple que les travaux de mise en sécurité du tunnel du Fréjus, n’ouvrent la voie à un redémarrage du trafic sur cet axe. La Conférence intergouvernementale (CIG) du 28 avril 2006, consacrée au tunnel routier du Fréjus, avait proposé aux gouvernements les caractéristiques d’une galerie de sécurité de 8,20 m de diamètre. Ce projet, actuellement soumis à enquête publique, suscite l’inquiétude des élus régionaux sur ces caractéristiques qui peuvent autoriser, à terme, une augmentation de capacité de ce franchissement. Aussi le Conseil Régional demande que soit réexaminée une limitation des dimensions de la galerie de sécurité du Fréjus. Ils veulent des garanties concrètes sur la limitation de capacité des tunnels routiers du Mont-Blanc et du Fréjus au niveau actuel.
Les élus réclament aussi des mesures pour améliorer dès maintenant la qualité des services
ferroviaires, dont l’Autoroute Ferroviaire Alpine, qui franchissent le tunnel du Mont-Cenis. Les conseillers estiment queles conditions d’exploitation du tunnel ferroviaire rénové permettront d’augmenter de façon importante le trafic ferroviaire fret à Modane.
Enfin, malgré le déblocage de financements, les élus demandent qu’un calendrier de réalisation au plus tôt de la partie française du Lyon-Turin soit arrêté rapidement en application du protocole signé la 19 mars dernier. Ils veulent que tout soit mis en oeuvre coté français et italien pour qu’un avenant au traité de 2001 sur le Lyon-Turin soit signé dès 2008, fixant définitivement le tracé et les modalités de réalisation.
