Le fret ferroviaire décline depuis de nombreuses années : aujourd’hui, il ne représente plus que 9 % du transport de marchandises en France. La commission Développement durable du Sénat a lancé une mission d’information.
La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable mis en place une mission d’information sur le transport de marchandises face aux impératifs environnementaux, et désigné deux rapporteurs, Rémy Pointereau et Nicole Bonnefoy. La commission a entendu mercredi 9 décembre les principaux acteurs concernés. Cette table ronde s’imposait d’autant plus que la présentation au Parlement de la stratégie pour le développement du fret ferroviaire doit intervenir d’ici le 1er janvier 2021, en application de la Loi d’orientation des mobilités (LOM).
Définir une stratégie ambitieuse
Plusieurs lignes de force ont émergé des auditions. Le fret ferroviaire qui décline depuis de nombreuses années ne représente plus que 9 % du transport de marchandises en France. Augmenter la part modale du fer est pourtant l’un des leviers les plus importants pour verdir le transport de marchandises : le rail émet en effet 9 fois moins de CO2 que le transport routier. Il ne faut pas opposer le rail à la route, mais envisager ces deux modes de manière complémentaire. Il y a urgence de définir une stratégie ambitieuse de développement du fret ferroviaire sur 5 ou 10 ans, pour donner plus de visibilité aux acteurs eu égard à l’ampleur des investissements à réaliser. Les modalités de ce plan ne devront pas faire l’économie d’un soutien à l’investissement sur le réseau de l’ensemble du territoire notamment sur les nœuds ferroviaires et les lignes capillaires ainsi que d’une augmentation considérable des aides à l’exploitation.