Le site ID Friches permet de trouver des formations pour les métiers du traitement des friches industrielles, des débouchés, des contacts avec les entreprises du secteur.
Le secteur du traitement des friches industrielles est une véritable filière économique en Auvergne Rhône-Alpes, région qui concentre 18% des friches industrielles de l’Hexagone. Envirhonalp, réseau de laboratoires spécialisés dans les recherches sur l’environnement a réalisé une étude sur les formation en Auvergne Rhône Alpes orientées sur ces activités.
Les améliorations à apporter à des formations ont discutées ce lundi lors d’une rencontre organisée à l’Université de Lyon à laquelle ont participé les professionnels du secteur.
L’étude d’Envirhonalp a recensé 85 cursus dans la région pour les entreprises qui souhaitent former ou pour les personnes qui souhaitent se former aux activités du traitement des friches industrielles. Le processus de requalification, a rappelé Véronique Lavastre, directrice adjointe d’Envirhonalp, comprend plusieurs étapes. La première étape est celle des études globales, puis des études approfondies sur la pollution, des études d’impact. Vient ensuite la phase travaux de dépollution des sols, de traitement du bâti, de désamiantage, de démolition, de déconstruction. Enfin arrive le temps du projet final avec le bâti, les aménagements , la voirie.
Des compétences diverses
Ces activités appellent des compétences diverses. Mais l’activité de traitement des friches industrielles, si elle a des rapports avec d’autres activités comme les travaux publics, appelle des compétences spécifiques. Or, selon l’étude réalisée par Envirhonalp, seulement 33% des personnes ont les compétences qui répondent aux besoins des chantiers. Dans 50% des cas, les formations nécessaires sont délivrées en interne. C’est la difficulté de trouver une offre de formation externe qui explique le recourt à la formation en interne. Ces inadéquation est regrettable, car le secteur offre des perspectives de recrutement très positives à des niveaux différents de bac plus 2 à 8 avec majoritairement des CDI.
Les compétences sont très variées : économie et finance, juridiques et réglementaire, culture avec spectacle vivant et occupation temporisait. Les compétences en environnement sont capitales : évaluation du risque, diagnostic, études d’impact, analyse des risques résiduels, éco remédiation, reconstruction des sols, biodiversité, suivi…
Les universités travaillent à des offres plus cohérentes, mieux connectées aux besoins, rappellent Cécile Romeyer, vice-présidente aux Relations Entreprises de l’Université de Lyon et Marc Oddon vice-président Formation continue Apprentissage, de l’Université Grenoble Alpes (UGA)
Au-delà de la lisibilité des offres de formation pour des missions sur des métiers précis, il semble nécessaire de mieux gérer les projets dans leur globalité. Marisa Julien, élue de Saint-Etienne Métropole, a rappelé que les collectivités sont parfois surprises par les dérapages financiers des projets, par des résultats qui ne sont pas à la hauteur des promesses.
Les collectivités ont sans doute besoin de véritables assistance à maitrise d’ouvrage, pour une vision large des projets, pour appréhender tous les enjeux, programmer les étapes, imaginer les projets finaux. Le traitement des friches industrielles, au cœur du renouveau urbain ne fonctionne pas au rythme du politique mais sur des temps beaucoup plus longs.