Microsoft a signé un accord avec l’entreprise Helion Energy pour exploiter à partir de 2028 un réacteur à fusion pour produire de l’électricité. La puissance prévue sera de 50 MW, après une année de montée en puissance. C’est une échelle de puissance et un calendrier bien plus raccourci que le calendrier du projet mondial ITER, dont les bâtiments sont en cours de construction à Saint-Paul-lès Durance dans les Bouches du Rhône, où sont assemblés les équipements  gigantesques fournis par des industriels hautement qualifiés des pays membres de l’organisation internationale ITER.

Le PDG d’Helion David Kirtley,  souligne que l’accord passé avec Microsoft « prévoit des pénalités financières si nous ne parvenons pas à construire un système de fusion ». L’entreprise a aujourd’hui construit six prototypes aux États-Unis et prépare  son septième modèle, baptisé Polaris, à Everett dans l’État de Washington. Il doit démontrer la capacité à produire d’électricité dès 2024.

Crée en 2013, Helion Energy utilise pour un combustible deutérium-tritium. Le plasma créé est confiné magnétiquement et pulsé. Helion affirme être la première initiative privée sur la fusion à avoir atteint une température de plasma supérieure à 100 millions de degrés, en juin 2021.   « Cette collaboration représente une étape importante pour Helion et pour l’industrie de la fusion dans son ensemble », a déclaré David Kirtley, PDG d’Helion. « Nous sommes reconnaissants du soutien d’une entreprise visionnaire comme Microsoft. Nous avons encore beaucoup de travail à faire, mais nous sommes confiants dans notre capacité à livrer la première installation de production d’énergie de fusion au monde ».

Brad Smith, vice-président et président de Microsoft, explique que cette initiative est déployée dans le cadre des engagements climatiques de l’entreprise. Il explique : « Nous sommes optimistes sur le fait que l’énergie de fusion peut être une technologie importante pour aider le monde à passer à l’énergie propre ».