Le projet, présenté par la société HEF M&S Services sur la zone industrielle les Frondières à Andrézieux-Bouthéon, près de Saint-Etienne, dans la Loire doit être amélioré selon la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale.
Le groupe stéphanois HEF est spécialisé dans les procédés de traitement de surface des pièces métalliques de haute valeur technologiques pour des industries de pointe. Le projet envisagé consiste à valoriser les déchets issus de la nitruration réalisée dans les sites du groupe HEF en Europe, afin de régénérer des sels de nitruration. Le processus industriel de régénération des sels de nitruration utilise les deux types de déchets produits lors de la nitruration : des déchets solides appelés boues, mélange de sel et de particules métalliques des
pièces traitées, et des déchets liquides qui sont les eaux de rinçage chargées en sels d’oxydation. Ce processus vise à réduire fortement la teneur en carbonates. Les sels de nitruration recyclés sont envoyés dans le centre logistique du groupe HEF en Allemagne pour alimenter par la suite les usines européennes du groupe.
Le projet comprend le réaménagement du bâtiment existant (sur 938 m²), la construction de l’extension (480 m²) en continuité du bâtiment existant, l’extension du réseau d’eaux pluviales, l’ajout d’une cuve enterrée de 34 m³, et le réaménagement de 8 places de parking, voiries et la mise en place d’espaces verts. La superficie totale du projet est de 4 162 m² dont 1 850 m² seront imperméabilisés.
Pour l’Autorité environnementale, les principaux enjeux environnementaux sont la qualité de l’air au regard des rejets atmosphériques ; le cadre de vie des occupants des premières habitations situées à 150 m et l’impact sur les eaux superficielles et souterraines. D’une manière générale, estime l’avis » le dossier est trop succinct sur la majorité des thématiques attendues
dans une étude d’impact, et présente des manques importants. En particulier, en termes d’état initial, il n’y a pas de données sur la qualité de l’air, le niveau de bruit et les informations concernant les eaux superficielles et souterraines sont très incomplètes. »
Au regard de cet état initial incomplet, l’analyse des incidences et les mesures d’évitement et de réduction proposées ne sont pas suffisantes : le dossier ne peut conclure à des incidences « faibles » ou « maîtrisées ». Le dossier ne fournit pas, notamment au public, une information suffisante sur les incidences du projet. Il doit être complété et représenté pour avis à l’autorité environnementale avant d’être soumis à enquête publique et délivrance d’une autorisation. L’ensemble des recommandations de l’Autorité environnementale est présenté dans l’avis détaillé.