Le Syndicat des Canalisateurs du Sud-Est, rappelle que les entreprises, partenaires des collectivités, portent des solutions techniques, innovantes, pour améliorer l’efficacité et la qualité des réseaux d’adduction d’eau.
Si l’arbitrage budgétaire reste du ressort de l’Etat et des élus locaux pour orienter leurs choix d’investissements, les Canalisateurs ont rappelé lors de leur conférence de presse annuelle, à Lyon que les entreprises sont des partenaires des collectivités, en premier lieu sur les volets technique et environnemental.
Michel Réguillon a réaffirmé : « Nous sommes porteurs de solutions pour accompagner les collectivités dans la préservation de la ressource en eau, l’adaptation au changement climatique et dans la réduction des émissions de CO2 ». La Profession, comme l’ensemble des Travaux Publics, s’est engagée à réduire de 40% ces émissions carbone à horizon 2030.
L’atteinte des objectifs passe d’abord par les travaux. Les travaux de renouvellement permettent de lutter contre les fuites dans les réseaux d’eau potable : près d’1 milliard de mètres cubes d’eau potable est perdu chaque année. Cette situation pénalise fortement les territoires en stress hydrique et de sécheresse, nombreux en Rhône-Alpes et en Provence-Alpes Côte d’Azur. L’eau perdue ne retourne en effet pas dans la nappe aussitôt . La création de réseaux d’interconnexion d’eau potable, incontournables pour contrer les déséquilibres induits par le changement climatique entre territoires. La création de réseaux doit être envisagée pour une plus forte utilisation des eaux non conventionnelles et en particulier la réutilisation des eaux usées traitées (REUT). La création ou modification des réseaux d’eau pluviale doit permettre avec des épisodes pluvieux de plus en plus intenses, la mise en séparatif et/ou des réseaux (séparatifs ou le cas échéant unitaires) avec des diamètres plus importants. Les entreprises peuvent réaliser des travaux de génie écologique : restauration de cours d’eau, etc.
Les solutions incluent innovations et initiatives nouvelles. C’est le cas du projet pilote de recyclage de tuyaux mené en Isère, qui a permis de récupérer directement sur chantier 3 tonnes de chutes PE et TPC, réinjectées pour la production de 15 000 ml de PEHD DN25 fabriqués pour l’irrigation. Deux tonnes de PVC récupérées et recyclées, soit 350 ml de PVC DN 200, ont permis d’éviter l’émission de 8 tonnes de CO2. Cette initiative a vocation à être étendue, pour un potentiel de l’ordre de 1 100 km de canalisation par an sur toute la France et une économie de 500 tonnes de de CO2.
Est cours de développement, le module spécifique « Travaux de Canalisations » intégré à l’Eco-comparateur Save de calcul des émissions de CO2 sur les chantiers sera présenté lors du Carrefours des Gestions Locales de l’Eau de Rennes le 30 janvier 2024.
Enfin, au-delà des enjeux environnementaux, Pascal Gras, Délégué régional PACA, a rappelé que les Canalisateurs agissent aussi en faveur des enjeux sociaux des territoires. « Nous sommes des acteurs de l’économie locale, fortement impliqués dans la formation des jeunes, via l’alternance. 30% de nos charges sont dédiés aux ressources humaines. Nos emplois sont non délocalisables, nous employons des hommes et des femmes, qui font aussi vivre le territoire. »