Près de 400 personnes ont , selon les organisateurs, participé aux premières rencontres régionales sur le développement durable, organisé ce samedi 29 septembre, à Charbonnières-les-Bains, par Rhône-Alpes.
Jean-Jack Queyranne et l’exécutif de Rhône-Alpes se sont positionnés très en pointe pour en quelque sorte marquer le gouvernement sur les questions d’environnement. Surtout au moment du ” Grenelle de l’Environnement”. Le président de Rhône-Alpes avait présenté mercredi au nom de l’Association des Régions de France ( ARF) les 33 propositions des 26 régions françaises pour le Grenelle de l’Environnement”. Ce jour , en ouvrant les ” ateliers de l’environnement et du développement durable”, le président de Rhône-Alpes a rappelé que l’Etat devrait rapidement agir pour que le dossier de la pollution du Rhône par les PCB soit pris en charge à fond. ” L’Etat a signé le Plan Rhône, il doit s’attaquer à la pollution du Rhône” a souligné le président de Rhône-Alpes en rappelant qu’il soutenait les actions judiciaires lancées par des collectivités.
Très engagé dans l’environnement ( budget en hausse de 20% chaque année) l’exécutif de Rhône-Alpes, avec une forte composante Verts, maintient sa position d’une moratoire sur les cultures OGM commerciales. Bien que Rhône-Alpes soit peu touchée, il critique le plan de fermeture de plateformes ferroviaires par la SNCF et demande une nouvelle fois des moyens pour l’Agence de Financement des Instructures de Transports Françaises (AFITF) afin de financer la partie française de la liaison Lyon-Turin. Ce samedi matin, les propositions du Comité pour la Transalpine ( le comité qui milite pour la liaison Lyon-Turin) étaient glissées dans les dossiers des participants.
Six témoins
Les ateliers répartis autour des six thèmes du Grenelle national, ont donné pendant près de deux heures la parole à environ 400 participants, dont 80 environ se sont présentés le matin même. Le Pr Dominique Belpomme, le philosophe Patrick Viveret, Patrick Mundler, professeur à l’ISARA Lyon, Jean Lacques Blanchon délégué général de la Fondation Hulot pour les Espaces Naturels, Hélène Combe, déléguée de l’Observatoire de la Décision Publique, Thierry Salomon, président de l’association Négawatt, ont été ” témoins” pour poser et rendre compte des discussions.
Des discussions auxquelles ont participé, une majorité de représentants du monde associatif, en particulier du secteur de l’environnement, des représentants du secteur syndical, des membres du Conseil économique et social, des élus locaux. Bien qu’ayant été invités, les chambres consulaires du secteur agricole, les organisations professionnelles de ce secteur n’avaient pas répondu à l’invitation pour ne pas paraître cautionner les conclusions des travaux. Les propositions sur l’agriculture et la consommation insistent sur des objectifs pour l’agriculture biologique, sur l’installation de jeunes agriculteurs, sur leur formation à des techniques non polluantes.
Un certain déséquilibre dans la représentation de la société civile, des participants plutôt très sensibles aux questions d’environnement, très mobilisés, très militants, ont avancé des propositions que les élus étudieront en commission les 4 et 5 octobre, avant de les discuter en séance plénière le 12 octobre.
Michel Deprost, d’Enviscope, a animé l’un des six ateliers organisés ce samedi matin.
