Le virus H1N1 toucherait dans le monde 100 000 personnes selon le dernier bulletin de l’OMS publié le 6 juillet. Il avait fait officiellement selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 429 morts. Depuis le décompte précédent, 4591 cas nouveaux ont été dénombrés qui ont fait 47 victimes. L’épidémie progresse donc (http://www.who.int/csr/don/2009_07_06/en/index.html) . Le bilan pourrait être en fait plus important. L’Etat français a passé ce mercredi commande de plus de 90 millions de doses de vaccins pour un montant d’environ un milliard d’euros à trois laboratoires ( Sanofi Pasteur, Novartis, Glaxo Smith Kline)
La mobilisation des autorités de santé publique a été rapide, mais la mobilisation générale doit être poursuivie aussi du côté de la recherche. Valérie Pécresse Ministre de ‘Enseignement Supérieur et de la recherche était à Lyon ce jeudi matin pour visiter le laboratoire P4 installé sur le site de l’INSERM à Gerland ( Lyon).
Le laboratoire P 4 Jean Mérieux appartient à la catégorie des laboratoires les plus sûrs pour le travail sur les agents biologiques comme les virus. Situé au sommet du bâtiment l’INSERM, le laboratoire fonctionne selon des normes de sécurité très strictes a rappelé le Dr Hervé Raoul, qui le dirige. L’accès autour même du laboratoire est très contrôlé. Les conditions de travail sont très difficiles. Les chercheurs et autres personnes sont équipés de scaphandres alimentés en air par des tuyaux flexibles. Les salles de laboratoires visibles par des hublots depuis la galerie, sont en sous pression afin d’éviter les conséquences d’une fuite.
Formation
Les chercheurs ne peuvent passer plus de quatre heures par jour à réaliser leurs manipulations, et les personnels nouveaux passent encore moins de temps chaque jour afin de s’accoutumer à un fonctionnement très contraignant. Ne travaillent au P4 que des personnels formés aux consignes de sécurité, en plus des tâches scientifiques évidemment très pointues. Les chercheurs qui se relaient appartiennent à l’INSERM ou à des équipes qui ont besoin de réaliser ponctuellement des travaux.
« Le P4 n’est pas utilisé pour étudier le virus H1 N1, qui est présent à l’air libre dans les milieux contaminés. Il sera utilisé pour réaliser des combinaisons sur le virus, lors que les autorisations seront données » expliqueJean François Delfraissy, Directeur de l’Institut Thématique Multi organisme de Microbiologie et maladies Infectieuses, au sein de l’Alliance pour les sciences du Vivant. Le virus peut en effet muter, et acquérir des caractères qui peuvent le rendre plus virulent, ou des caractères qui peuvent lui conférer des propriétés résistances aux traitements.
Ce sont les virus modifiés issus de ces manipulations qu’ils faut mettre au point pour connaître les conditions et les conséquences de mutations. Pour connaitre les parades notamment vaccinales et médicamenteuses.
Pour en savoir plus sur la Laboratoire P4 : http://www.cervi-lyon.inserm.fr/index.html