Les impacts du changement climatique se multiplient s’intensifient et se cumulent en France, en Europe et dans le monde s’aggravent. Les situations extrêmes, de chaleur,d’inondation, de pénurie d’eau accroissent les inégalités entre les personnes, entre les professions, mais aussi entre les territoires, explique le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat.
Depuis dix ans la France a fait l’expérience de l’aggravation d d’impacts très négatifs de tous ordres a ttribuables au changement climatique dû aux activités humaines. Les habitants de l’Hexagone ont éprouvé notamment les impacts induits par les extrêmes chauds (canicules, sécheresse des sols, feux de végétation) . Mais ils ont aussi été victime de différents types d’inondations (pluies extrêmes, débordements de cours d’eau, submersions li ttorales). Ils ont aussi connu des conséquences en zones de montagne, comme des éboulements, des glissements de terrains, des crues et des laves torrentielles.
Or, plus le niveau de réchauffement planétaire augmente, plus ces risques augmentent.Les événements extrêmes à forts impacts ont montré des vulnérabilités importantes pour l’approvisionnement en eau, la production agricole, la santé (surmortalité, propagation de maladies à vecteur pour les humains et les animaux), l’habitabilité de certains territoires, sur les forêts et les infrastructures.
Des territoires au bout de leur résistance
Certains territoires en France, notamment ceux qui ont été fréquemment inondés, ont a tteint les
limites de leurs capacités d’adaptation. Ils sont pris en étau entre l’accroissement de la sinistralité et d le désengagement de certains assureurs. Sans adaptation du système assurantiel français, les pertes et les dommages non indemnisés risquent d’augmenter et de s’étendre à davantage de territoires.
Face à ces expositions , les inégalités se creusent selon les ménages,les entreprises ou les activités professionnelles , et risquent de s’aggraver si leurs besoins spécifiques d’adaptation ne sont pas pris en compte.
L’aménagement des villes n’évolue pas suffisamment vite, ni de manière suffisamment transformationnelle pour être à l’échelle du besoin de rafraîchissement des habitants des zones urbaines denses et pour limiter les nouveaux risques d’inondations liés à l’intensité des précipitations.
Inégalités sanitaires
Les inégalités d’exposition aux risques climatiques concernent la santé. Ainsi sont particulièrement exposés aux risques climatiques: les nourrissons et jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes isolées, les personnes en situation de handicap, les ménages pauvres ou à faibles revenus, les personnes souffrant de maladies chroniques, les personnes isolées socialement, les personnes travaillant en extérieur, les personnes travaillant avec des machines générant de la chaleur, les travailleurs saisonniers, les personnes en habitat précaire .
Les chaleurs extrêmes entrainent une augmentation des problèmes de santé mentale et les très fortes chaleurs augmentent le risque de naissance prématurée. Ces situations mett ent en tension les services publics, de santé, d’éducation, et de maintenance des infrastructures qui ne sont plus à même de garantir la continuité de leurs activités en cas d’événements extrêmes, dont l’occurrence et l’intensité augmentent. De même, certains territoires ultra-marins cumulent plusieurs facteurs de vulnérabilité : pénurie de personnel de santé, manque d’infrastructures d’assainissement ou d’équipements hospitaliers.
