Il y a quelques semaines, l’entreprise la Française de l’énergie (FDE) qui produit de l’énergie à empreinte carbone négative a annoncé la une découverte avec par chercheurs lorrains du CNRS d’importantes quantités d’hydrogène blanc dans les sous-sols du bassin minier autour du puits de Folschviller.
Nommé « hydrogène natif » ou « hydrogène naturel », l’hydrogène blanc est une ressource de l’élément hydrogène qui ne résulte pas d’une décomposition d’un gaz contenant de l’hydrogène, ou hydrocarbure, ni de l’électrolyse qui permet de séparer l’élement hydrogène de l’oxygène dans une molécule d’eau.
L’hydrogène blanc résulte de trois mécanismes. Le premier se produit lorsqu’une réaction d’oxydoréduction altère des métaux contenant du fer au niveau hydrothermal. Le deuxième se produit lorsqu’une eau à forte teneur en éléments radioactifs, tels que du plutonium ou de l’uranium subit une radiolyse. Un rayonnement ionisant peut en effet causer la rupture des molécules d’eau (H2O), libérant l’élement hydrogène. Le troisième processus se produit lorsque des gaz contenus dans le manteau terrestre s’échappent du milieu dans lequel ils sont contenus. Ce dernier fait l’objet d’un programme de forage dans le cadre du projet de recherche Regalor (REssources GAzières de LORraines) lancé il y a quatre ans par des scientifiques de l’Université de Lorraine et du CNRS avec l’accompagnement de la FDE.
Le directeur général de Plastic Omnium Laurent Favre a expliqué, interrogé par la station de radio BFM, a rappelé que » l’hydrogène blanc, c’est l’hydrogène naturel, natif. Contrairement à l’hydrogène vert ou gris utilisé en grande quantité aujourd’hui, l’hydrogène blanc est utilisable tel quel, c’est peut-être le pétrole de demain. On en a découvert aux Etats-Unis, au Mali, en Australie et récemment en France donc c’est potentiellement un accélérateur très fort du développement de l’hydrogène dans les transports et dans l’infrastructure industrielle en général. »s l’infrastructure industrielle en général
À l’origine, ce projet de recherches devait étudier le méthane, présent en grande quantité dans le sous-sol lorrain, et plus particulièrement le fameux « grisou », issu de la dégradation des couches de charbon qui a provoqué de très nombreux accidents et catastrophes miniers. Les minéraux ferreux souterrains ont la faculté de séparer l’oxygène de l’hydrogène dans les molécules d’eau en l’absorbant. En couches géologiques très profondes, il n’y a plus d’oxygène du tout et l’hydrogène est le seul élement qui reste. « Certains pensent qu’il y a suffisamment d’hydrogène blanc sur la planète, dans les océans et dans de nombreux pays comme la France pour alimenter l’ensemble de la planète en hydrogène« , insiste Laurent Favre.
En France, diverses sources d’hydrogène blanc ont été détectées dans plusieurs secteurs de la Drôme, de Côte-d’Or, du Cotentin, des Pyrénées.