L’Assemblée Fédérale de la Confédération Helvétique a élu ce mercredi le Tessinois Ignazio Cassis au poste de président.
Alors que la France est engagée dans une campagne présidentielle où la violence verbale et parfois physique n’est pas absente, les Suisses ont depuis mercredi un nouveau président de la Confédération, élu au terme d’un processus réglé comme une horloge.
Ignazio Cassis a été élu mercredi par l’Assemblée fédérale qui réunit les deux chambres du pays. Il a été choisi par 156 voix sur 197 bulletins valables. Le nouveau président, membre du Parti libéral radical (PLR), est le cinquième président originaire du canton italophone du Tessin. Il présidera la Confédération helvétique pour la première fois en 2022. Le nouveau Président de la République, âgé de 60 ans, succède au Vaudois Guy Parmelin, qui a exercé son mandat en 2021. Si elle s’est déroulée sans tambour ni trompette, l’élection d’Ignazio Cassis a été un peu disputée puisque d’autres candidats étaient sur les rangs.
Ignazio Cassis est membre du Conseil fédéral, le gouvernement de la Confédération qui ne compte que 7 Départements ou ministères. Ignazio Cassis, occupe dans ce conseil tout à fait collégial, le portefeuille de ministre des Affaires étrangères.
Élu(e) pour une année, le président de la Confédération n’est pas le chef ou la cheffe de l’État, cette fonction n’étant pas assumée par une personne seule, mais par l’ensemble du Conseil fédéral. Il ou elle assume toutefois par tradition un certain nombre de tâches et de fonctions pendant son année de présidence. Le président de la Confédération dirige les séances du Conseil fédéral et arbitre au besoin la discussion. En cas d’urgence, il peut ordonner des mesures provisionnelles. S’il n’est pas possible de réunir le Conseil fédéral en séance ordinaire ou extraordinaire, le président de la Confédération décide à la place de celui-ci.
L’Assemblée fédérale élit, outre le président de la Confédération, le ou la vice-présidente du Conseil fédéral, qui assume toutes les obligations du président de la Confédération en cas d’empêchement de ce dernier. Le Conseil fédéral peut en outre lui déléguer certaines attributions présidentielles. C’est le socialiste Alain Berset qui a été élu à ce poste.