Beaucoup avaient peut-être eu l’idée mais les deux associés d’Impact Energie l’ont fait. Christophe Parot, 48 ans, diplômé d’une école d’agronomie, titulaire d’un MBA, a quitté la recherche pour agir concrètement dans le domaine des énergies nouvelles. Jean Claude Bavoillot, est ingénieur ENSAM, spécialiste de gestion industrielle.
Les deux associés sont allés jusqu’au bout et proposent depuis quelques semaines, Iliopark, un abri de parking protégeant les véhicules du soleil, tout en récupérant l’énergie solaire pour produire de l’électricité photovoltaïque… et même l’eau.
La conception a visé essentiellement à intégrer les différentes fonctions dans un ensemble esthétique, facile à installer, modulaire.
Le module de base est un abri pour deux véhicules. La surface de panneaux photovoltaïques , importés d’Espagne, pour deux véhicules est de 24 mètres carrés. La puissance installée est de 3 KW crête (au maximum de l’insolation). Les panneaux n’ont pas été posés suivant l’angle le plus favorable, reconnait Christophe Parot, mais ce choix est compensé par la grande liberté d’installation et d’orientation. Sur un parking, on est affranchi des contraintes imposées par un bâti, un toit mal orienté ou encombré. Toute la surface de l’Iliopark est disponible.
Le raccordement dépend évidemment de la distance entre l’abri et le transformateur. L’électricité peut être utilisée éventuellement sur place, par un système de rechargement de vélos électriques.
La production annuelle peut atteindre 3250 KWh par module, qui, vendus à EDF à 0,57 euro le KW/h , permettent de dégager une recette annuelle d’envron 1800 euros par module de base. Le temps de retour sur investissement peut paraître long, mais Iliopark reste un produit technique et financier.
Récupérer l’eau de pluie
La production d’eau n’est plus qu’un apport symbolique. L’abri permet aussi de récupérer l’eau de pluie, à raison en moyenne de 750 à 800 litres d’eau par an et par mètre carré… tout en résistant au poids d’épaisses chutes de neige. L’eau est utilisable pour les usages extérieurs : arrosage d’espaces verts, mais aussi bien sûr nettoyage des véhicules.
Le dessin de l’abri a été étudié par le cabinet de design Caligo, d’Annecy, qui a conçu des lignes élégantes. La réalisation métallique est confiée à l’entreprise
Christophe Parot et Jean Claude Bavoillot prospectent plusieurs projets par exemple d’écovillages, mais aussi des entreprise avant de s’attaquer au marché des collectivités.
Le prix du module de base est de 28 000 euros, le prix du raccordement , étant en plus, variable selon la distance. Evidemment, le prix est dégressif en cas de commande plus importante… Une commande de 1000 abris, abaisse le coût unitaire à 18 000 euros.
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