L’Autorité de Sûreté Nucléaire classe au niveau 1 un incident concernant le stockage non conforme de poudre d’uranium à l’usines CERCA d’Areva à Romans sur Isère.
La société AREVA FBFC a déclaré le 2 octobre à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement relatif au non-respect des règles d’entreposage de matières uranifères dans son usine de fabrication de combustible de Romans-sur-Isère (Drôme). L’ événement a concerné l’installation dédiée à la fabrication d’éléments combustibles pour les réacteurs de recherche.
En raison du non respect d’une règle d’entreposage relative à la prévention du risque de criticité, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires) qui en compte 8.
Les éléments sont composés d’assemblages de plaques de matières métalliques et de matière nucléaire, de l’uranium très enrichi. Le référentiel de sûreté définit les lieux où la matière uranifère peut être entreposée.
Un inventaire des zones d’entreposage a montré la présence de matière uranifère dans une armoire dédiée au stockage de matériel. Cette armoire n’est pas un lieu d’entreposage de la matière uranifère autorisé. Etant donné la quantité de matière limitée à quelques kilogrammes, l’exploitant a pu démontrer l’absence de risque de criticité, c’est à dire de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne. La poudre uranifère était conditionnée dans des boites fermées et l’armoire était cadenassée. L’exploitant a procédé à l’entreposage des matières dans des cellules.
Le 13 octobre une inspection a montré que l’ensemble des entreposages avaient été vérifiés et faisaient l’objet de mesures complémentaires pour en améliorer la gestion. AREVA FBFC devra néanmoins améliorer sa démarche de vérification de la conformité des entreposages existant lors des évolutions des référentiels documentaires.