La déconstruction s’inscrit entièrement dans une démarche d’économie circulaire, c’est ce qu’a rappelé lors d’une rencontre organisée par INDURA, Laetitia Mongeard, doctorante de l’Université Lyon.
Laetitia Mongeard, doctorante à l’Université Lyon 2, s’intéresse dans le cadre du Labex IMU ( Intelligence des Mondes urbains, Laboratoire Environnement Ville Société), à l’insertion de l’activité de déconstruction dans les principes de l’éco circulaire appliqués aux déchets de la construction.
L’économie circulaire est un concept apparu en 2000. Il apporte quelques principes et réponses aux limites du modèle du d’économie linéaire qui fonctionne de la matière suivante: matière première extraite, production, consommation, production de déchets.
Le constat est clair. L’utilisation des ressources naturelles dépasse largement la capacité de la Terre à régénérer ces ressources alors que la population humaine augmente. Il est nécessaire de trouver des réponses, techniques, économiques, sociales, pour engager un autre type de développement. L’économie circulaire repose sur une volonté d’optimiser les flux de matière et d’énergie pour les utiliser en boucle. Elle entend repenser cycle de vie des produits en mettant en oeuvre l’ éco conception pour minimiser les impacts en prenant en compte les étapes de la vie d’un produit.
L’économie circulaire met en avant plusieurs principes épargner, réparer, réutiliser, recycler. L’économie circulaire privilégie l’usage à la possession , met en avant la logique de coopération. Elle repose sur la recherche de synergies industrielles. Elle fonde l’ écologie industrielle et territoriale qui consiste à mettre en place une organisation optimisant les stocks et les flux de matière et d’énergie.
L’activité de construction et l’activité de déconstruction doivent trouver leur place dans une approche circulaire car les quantités de matériaux demandés pour la construction et celle des matériaux fournis par la déconstruction sont très importantes. Malheureusement le stockage et le traitement des matériaux de déconstruction sont consommateurs d’espace dans des territoires où l’espace est rare comme les agglomérations dynamiques et denses.