Le développement de la production d’hydrogène est une des voies de la transition énergétique. L’Europe est en pointe avec une majorité de projets d’hydrogène vert. L’IFP Energies Nouvelles développe ses recherches notamment sur le moteur à hydrogène.
La production d’hydrogène dans le monde devrait être multipliée par sept d’ici à 2050, passant de 70 millions de gaz depuis des sources fossiles, à plus de 520 millions de tonnes, notamment par utilisation du CO2 séquestré, et à partir d’électricité vertes. L’Agence internationale de l’Energie ( International Energy Agency) trace un scénario global présenté récemment à Lyon lors d’une conférence de presse d’IFP Energies Nouvelles.
Deux voies sont ouvertes pour la production d’hydrogène. La voie de » l’hydrogène vert » , repose sur l’électrolyse de l’eau, grâce à de l’électricité d’origine renouvelable. L’hydrogène » bleu » repose sur la production d’hydrogène à partir de ressources fossiles, dont l’atome hydrogène est extrait, mais avec captation et stockage du carbone émis.
L’Europe du Nord, grâce au gaz de la Mer du Nord, comme l’Amérique du Nord, Etats -Unis et Canada, bien dotés en énergies fossiles, misent majoritairement sur l’hydrogène bleu. L’Europe de l’Ouest, est la région du monde la plus avancée globalement pour les projets de production. Elle mise majoritairement sur l’hydrogène vert. L’Europe de l’Ouest est très en avant en matière de volumes sur l’Europe du Sud, et sur d’autres régions du monde, y compris l’Asie orientale (Chine, Japon)
Le développement de l’hydrogène notamment vert, passe par la baisse des couts : couts de électrolyseurs, couts du reformage (des hydrocarbures), de la séquestration et du stockage, de l’électricité renouvelable.
Si l’hydrogène présente un potentiel prometteur, il n’est pas question de voir un développement universel et désordonné de ce gaz. L’utilisation de ce gaz, a rappelé Franck-Pierre Chevet, président de l’IFP Energies Nouvelles, lors d’une conférence de presse à Lyon, doit être en priorité orientée vers les usages industriels gros consommateurs d’énergie et vers la mobilité lourde : train, transports publics, poids lourds. Et la solution n’est alors pas le recours à la pile à combustible, qui produit de l’ électricité. L’avenir est au moteur hydrogène qui utilisent l’hydrogène comme un carburant, un champ que l’IFP Energie nouvelles explore avec énergie.