Il faudra bien que les industriels de l’automobile, avec eux tous les professionnels de la bagnole, changent de culture, ou moins noblement de mentalité.
Ce mercredi, un cycliste a été volontairement écrasé par un automobiliste, à Paris. L’explication psychologique est claire et profonde, la voiture est un prolongement du corps, de l’esprit de l’individu, de son cerveau. Il se projette dans la voiture, à défaut de muscles, il montre sa carrosserie, domine le monde au volant de son SUV dont les ventes progressent.
C’est bien sur ces penchants malsains et a- sociaux, voire anti sociaux, que prolifèrent les publicités, qui envahissent par même les ondes de France Info et France Inter. Derrière mon volant je suis libre, j’éprouve le plaisir de conduire la dernière DS ou la dernière BMW… Je suis SEUL ( OU SEULE) dans des paysages magnifiques où me mène ma toute puissance. Pas un être humain, pas un être vivant, un monde vide de vie.
Même décor dans les villes aux avenues rectilignes où il n’y a , dieu merci, ni piéton, ni cycliste, où ma voie est libre.
La prudence? La sécurité? La responsabilité? L’environnement? Les risques pour soi et les autres? Pas un mot évidemment…
L’important c’est de s’afficher, à la sortie de l’école, pour montrer aux camarades de la petite dernière que la voiture de sa maman est stylée ( Toyota)…
Nous attendons que les industriels de la voiture n’évoquent que d’une manière tronquée les émissions de CO2…. 92 grammes par kilomètre… Mais qui ne fait qu’un kilomètre avec sa voiture?
A raison de 92 g par km, les 12 000 km d’un automobiliste moyen pèsent ? 1,196 tonne…
C’est une autre manière de voir les choses, c’est la bonne manière.