Ce vendredi 24 février, lors de la présentation du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) la Première ministre, Elisabeth BORNE s’est dite favorable à un plan d’investissement de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici à 2040. » C’est une bonne nouvelle pour la Région, qui attend désormais de voir quels seront les engagements concrets et financiers de l’Etat.«
Que des crédits soient fléchés sur les projets de RER métropolitains est positif. » Désormais, la Région attend de connaitre les montants qui seront effectivement consacrés à ces projets, essentiels pour nos territoires, notamment au sein du volet Mobilité du Contrat de Plan Etat – Région. La Région prendra sa part sur le financement du matériel roulant qui relève de ses compétences.
Auvergne–Rhône–Alpes émet, toutefois, plusieurs alertes. Si la mobilisation de fonds pour les RER métropolitains est une bonne nouvelle, l’Etat ne doit pas non plus oublier les petites lignes ferroviaires.
En ayant réalisé en 2022 2,4 milliards d’euros de profits, la SNCF » doit arrêter de ponctionner les budgets des Régions en demandant des sommes toujours plus importantes. SNCF Réseau prévoit d’augmenter de plus de 10% ses péages en Auvergne–Rhône–Alpes en 2024, ce qui n’est pas acceptable ;
Sur la liaison Lyon – Turin,Auvergne-Rhône-Alpes estime que » l’Etat doit être à la hauteur de l’enjeu pour nos territoires… … Quel que soit le scénario privilégié, les voies d’accès ne seraient réalisées au mieux que 10 ans après l’ouverture du tunnel transfrontalier. Même dans le scénario le plus favorable de « priorité aux infrastructures », seules les études seraient menées entre 2023 et 2027, pour un démarrage des travaux entre 2033 et 2037. Un tel délai n’est pas acceptable et n’est pas à la hauteur de l’enjeu pour nos territoires, car repousser la réalisation des voies d’accès, c’est aussi interdire l’amélioration des trains du quotidien – des TER – dans les Savoie et aussi sur les axes de l’étoile ferroviaire lyonnaise. Il est impératif d’agir sans plus tarder, pour sécuriser le processus de réalisation des travaux permettant la mise en œuvre d’un calendrier cohérent, le plus proche possible de celui de l’ouverture du tunnel de base, en accord avec les engagements pris entre la France et l’Italie.«
Enfin, l’Etat ne doit pas oublier, non plus, le réseau routier. La Région espère que le
gouvernement consacrera des crédits importants à la réalisation des opérations routières
qui s’imposent.