La Fédération d’Ingénierie Lyon-Saint-Etienne a été créée. Elle réunit les spécialistes de 23 laboratoires de Lyon-Saint-Etienne pour la recherche de solutions sur des dossiers industriels dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’environnement.
Les poids lourds doivent être moins gourmands en énergie, moins polluants, moins bruyants, plus sûrs. Comment améliorer l’aérodynamique des cabines ? Comment alléger les pièces métalliques ? Comment remplacer le métal par des plastiques ou des matériaux composites ? Comment améliorer le roulement ? Comment préparer le camion autonome de demain ? Marc Lejeune, directeur de la Recherche Renault Trucks, a présenté ce jeudi les pistes du groupe Volvo lors du lancement de la Fédération d’Ingénierie Saint-Etienne-Lyon.
Pour atteindre les objectifs industriels de l’aéronautique, de l’énergie, des matériaux, il faut développer les recherches en ingénierie en appliquant des savoirs scientifiques à la résolution de problèmes très concrets. La réponse est apportée par l’ingénierie des entreprises et celle des laboratoires. Développer les recherches en ingénierie dans 23 laboratoires de Lyon Saint-Etienne, c’est l’objectif de la Fédération d’Ingénierie Saint-Etienne-Lyon. L’initiative présentée ce jeudi à l’Université Claude Bernard Lyon 1 réunit le CNRS, l’Université Claude Bernard, l’INSA de Lyon, l’Ecole centrale de Lyon, CPE, l’Ecole Nationale des Travaux publics de l’Etat, l’Ecole des Mines.
Décloisonner
« Les chercheurs très spécialisés peuvent ne pas connaître des collègues travaillant sur des problématiques proches. » explique Michel Lance, du Laboratoire de Mécanique des Fluides et d’Acoustique (Lyon 1, Centrale Lyon, INSA de Lyon) qui préside la nouvelle fédération.
Cette dernière réunira des spécialistes qui travaillent sur des thématiques proches ou dans les mêmes secteurs, afin de créer des synergies pour apporter ensemble des réponses plus larges. Sur de nombreuses thématiques, la recherche en ingénierie est assez puissante dans la région. « Nous ne sommes pas présents partout, mais dans le secteur aéronautique, nous avons de bonnes équipes pour les questions de propulsion. » explique Michel Lance.
La fédération a débuté l’animation inter-laboratoires autour de quatre enjeux : Mobilité, transport, aéronautique et espace ; Energie et environnement. L’Ingénierie pour le vivant concerne les applications pour l’homme réparé ou augmenté. Enfin des compétences fortes existent pour les dispositifs et systèmes pour la société numérique. Les travaux intègrent des outils fournis par quatre domaines scientifiques : Simulation, modélisation, imagerie – Procédés avancés d’élaboration et matériaux – Surfaces et interfaces, Dynamiques et systèmes complexes.
Il faut toutes ces compétences pour répondre par exemple aux défis du transport aérien. La demande croît, l’espace est limité, comme les ressources. « Il faut aller vers des avions plus économes en énergie, mais aussi vers une gestion plus performante du système aérien qui économise l’énergie en optimisant les vols. » rappelle Stéphane Andrieux, directeur scientifique de l’ONERA.