Ce fait montre que les entreprises industrielles françaises sont parfois à la peine dans plusieurs secteurs clé de l’environnement, en particulier dans l’eau et l’énergie, voire dans l’ingénierie. Des groupes français sont bien placés dans les métiers des services et de la gestion ( Suez Environnement, GDF Suez, Veolia) mais les entreprises industrielles ont moins de facilités.
Moitié prix
Des concurrents chinois, indiens voire coréens proposent couramment des produits à moitié prix.
Cette politique de prix séduit des acheteurs, souvent les autorités politiques, les administrations, à l’encontre des points de vue des ingénieurs et des gestionnaires d’infrastructures en charge de la marche des installations dans la durée
Ni la durée des vie des matériels, ni les conditions d’utilisation extrême, ni les pièces détachées, ni la formation continue ne sont prises en compte dans les marchés initiaux. Résultats, ici et là des équipements moins onéreux à l’achat, se retrouvent rapidement dans des états déplorables, avec des arrêts de production, des avaries graves, voire des problèmes de sécurité.
Cette concurrence de plus en plus pressante amène des groupes industriels français à ce concentrer sur la maintenance ,la réhabilitation d’installations anciennes que des groupes comme Neypric, Alsthom, Compagnie Electromécanique ont installé parfois il y a cinquante ou soixante ans.
L’enjeu est important pour plusieurs entreprises de Rhône-Alpes spécialisées dans ces secteurs.
Cette évolution est à prendre en compte pour l’évolution du tissu des entreprises régionales industrielles ou de services. Car les défis industriels peuvent être relevés. A l’heure où la mondialisation débridée est remise en cause, il est possible de passer à l’offensive industrielle, à condition de ne pas penser qu’environnement et industrie sont antinomiques.
Demain, le différentiel de prix entre les entreprises des pays émergents et les entreprises européenne continuera à se réduire. Les entreprises française sont aussi beaucoup pour continuer à être actives sur le marchés étrangers, en pareticlierparticulier en Afrique: relative proximité géographique, proximité linguistique, connaissance des contextes locaux.
Elle proposent aussi des produits de qualité, qui intègrent de l’innovation: économie d’énergie, monitoring, durabilité, fiabilité. Elles doivent aussi pouvoir compter sur un environnement social, en France même, favorable à l’innovation à la production à l’industrie.
Car l’industrie est mère des services.
1) Le Forum était organisé par l’Agence pour le Développement des Entreprises en Afrique, ADEA