Plusieurs associations de la Fédération nationale des Associations des Usagers des Transports ( FNAUT) déplorent une dégradation des relations en train entre Nantes – Lyon , une liaison transversale qui passe par quatre régions.
Les associations pointent » une dégradation inacceptable des horaires des trains Intercités et TER Une augmentation des temps de parcours dès décembre 2024. »
Dès décembre prochain, les trains Intercités, dans le sens Lyon – Nantes, circuleront avec un temps de parcours dégradé : un départ avancé de Lyon avec un-stationnement allongé d’environ 30 minutes à Nevers avec une perte de temps de 16 minutes entre Nevers et Bourges. Cette dégradation nuira à l’attractivité de cette liaison, traversant quatre régions centrales Auvergne Rhône-Alpes A, Bourgogne Franche Comté, Centre Val de Loire, Pays de la Loire. C’est une des rares à encore être financée par l’Etat.
Un temps de parcours qui doit rester attractif
Un usager de Nantes à Lyon peut choisir entre 3 trains sans changement par jour qui mettent environ 6 h30, temps proche du trajet en voiture. Il en est de même pour d’autres trajets. Avec l’allongement considérable prévu du temps de parcours, il est probable que des usagers trouvent d’autres solutions de transport, certainement plus polluantes pour gagner Nantes, Lyon ou des villes intermédiaires du centre de la France.
Les associations rappellent que la liaison Intercités Nantes – Lyon est une des rares transversales, évitant Paris, tout en desservant des pôles importants : Roanne, Saint Germain des Fossés (Clermont-Ferrand et Vichy), Moulins, Nevers, Bourges, Vierzon, Tours et Angers. « La liaison n’a jamais attiré autant de passagers depuis la mise en circulation du 3ème aller- retour avec des prix attractifs et souvent beaucoup moins chers que le TGV, qui passe par Paris.Selon la SNCF, la liaison a enregistré 616000 voyages en 2022, plus 63% depuis 2019. ».
Lors du comité de desserte de suivi en novembre 2023, la SNCF a reconnu que : « ce nouvel aller-retour en réalité crée de la demande ». Forte de ce constat, la FNAUT demande que conformément aux annonces, l’impact des travaux de renouvellement de voie entre Bourges et Nevers sur le temps de parcours soit limité à 3 mois, et ne concerne la totalité de la section en même temps. La Fédération demande une révision des horaires afin que l’impact soit le plus faible sur le temps de parcours, pour que la ligne garde son attractivité. La Fédération demande que soit étudié une augmentation de l’offre avec un quatrième aller-retour, et l’étude du retour du train de nuit.
