Enviscope.com a interrogé EDF sur les conditions de réalisation de l’exercice de la FARN.
Comment l’exercice a-t-il été organisé : a-t-il été prévu, organisé, où a-t-il été organisé d’une manière imprévue afin de tester la réactivité réelle ?
Dans le cadre de la montée en puissance des services régionaux de la FARN, les premiers exercices sont planifiés à l’avance mais le scénario n’est pas connu des participants. Il s’agissait du premier test pour les nouveaux équipiers de la FARN qui dépendent du service régional de Bugey. Cet exercice programmé avait pour objectif de vérifier leur qualification pour pouvoir utiliser les matériels mis à leur disposition et l’application des procédures élémentaires de secours. Il a été organisé par la Direction des Opérations de la FARN, basée à Levallois.
Les conditions de l’exercice sont-elles définies par EDF seule, ou en fonction de normes définies par l’ASN, ou au niveau international ?
Les conditions de l’exercice ont été fixées par EDF. Il n’existe pas aujourd’hui de standard en matière d’exercice pour cette entité spécifique. L’ASN était notamment présente à Saint-Alban pour observer et contrôler le déroulement de l’exercice.
Quel a été l’accident simulé, en fonction de quels critères (des critères généraux ou des critères propres au site de Saint-Alban ?)
Le scénario prévoyait une perte d’alimentation en eau et en électricité. Les critères n’étaient pas propres au site de St-Alban. Les deux actions principales effectuées lors de l’exercice ont été de réalimenter par l’utilisation des moyens spécifiques dont dispose la FARN, un circuit de secours en eau et de rétablir un éclairage électrique dans une galerie souterraine difficile d’accès.
Elles ont été déconnectées du fonctionnement réel de l’unité de production.
Quels ont été les points forts et les points faibles relevés lors de l’exercice ?
L’exercice avait pour objectif de valider les capacités des premiers équipiers de la colonne de Bugey à se mobiliser et se déplacer en convoi, à caler et arrimer son chargement, à monter tout ou partie de la base arrière à mettre en œuvre les moyens d’intervention et les matériels régionaux de crise ;
L’ensemble de ces fondamentaux a été validé lors de cet exercice. Comme pour chaque exercice, une analyse détaillée est réalisée pour améliorer là où c’est possible les gestes, l’organisation, les matériels selon les phases de l’exercice. Ce retour d’expérience est partagé avec les autres services régionaux de la FARN pour promouvoir les bonnes pratiques.
Qui « note » l’exercice : EDF, l’ASN, les services de secours et d’incendie, l’Etat ? Quelle est la place de ces derniers dans le dispositif ?
Des observateurs sont désignés au sein du dispositif de crise d’EDF pour “noter” l’exercice.
Durant cet exercice les entités présentes étaient :
– l’état-major de la FARN (Direction, expert sécurité et expert Intervention)
– des représentants des services régionaux de la FARN de Civaux et Dampierre
– l’officier des sapeurs de pompiers du SDIS de l’Ain détaché à la centrale du Bugey
– l’Autorité de Sureté Nucléaire
– l’APAVE, le responsable de l’organisation de crise et le chef de mission sûreté qualité de la centrale de St-Alban et quelques équipiers des prochaines colonnes de Bugey.
Recueilli par michel.deprost@enviscope.com