– – Jean Besson, vous êtes sénateur de la Drôme. Pouvez-vous présenter en quelques mots vos différentes activités en tant que représentant de la Drôme au Sénat ?
En premier lieu, en tant que législateur, je participe au travail d’élaboration de la loi au sein de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense en amendant les textes et en présentant avec mon groupe parlementaire des propositions de loi ou de résolution. Je contribue au contrôle du gouvernement, qui est la deuxième fonction essentielle d’un parlementaire, par le biais de questions écrites, orales mais aussi grâce à des missions d’information, le but principal étant d’évaluer la pertinence et l’efficacité des politiques publiques. Récemment, nous avons par exemple avec mes collègues socialistes, demandé la création d’une commission d’enquête pour évaluer les conséquences de la Révision Générale des Politiques Publiques sur les collectivités territoriales. Comme président du Groupe d’amitié France-Chine, j’oeuvre au rapprochement entre ces deux pays, que ce soit au niveau politique, économique ou culturel. En tant que vice-président des groupes d’étude de l’énergie ainsi que de la vigne et du vin, je suis de près les projets de loi relatifs à ces deux domaines d’activité qui ont des implications économiques et culturelles particulièrement fortes dans la Drôme.
– Vous résidez en Drôme provençale, dans les Baronnies. Où en est le projet de Parc Naturel régional des Baronnies et ce projet est-il bien accueilli par la population locale ?
C‘est un projet bien avancé et je salue le travail de diagnostic territorial réalisé par les entreprises, les associations, les agriculteurs, et les élus. Cette œuvre collective associant les habitants a permis l’élaboration d’une charte fixant les grands enjeux du futur parc naturel régional. Deux années de mobilisation du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales ont été nécessaires pour construire ce projet collectif partagé, au service du territoire et des citoyens. Il reste encore trois étapes pour aboutir à la création de ce parc: le vote du projet définitif au comité syndical du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales, l’enquête publique auprès de la population et les délibérations des conseils municipaux des 130 communes concernées. J’espère que ce territoire des Baronnies Provençales dont la valeur patrimoniale et paysagère est exceptionnelle obtiendra légitimement la labellisation de parc régional fin 2011.
– Quels sont les dossiers majeurs qui concernent les Drômoises et les Drômois et que vous défendez au Sénat ?
La Drôme est un département rural avec ses handicaps et ses potentialités. La défense de nos territoires et de son attractivité est au cœur de mon engagement. Cela passe essentiellement par la lutte pour le maintien des services publics de proximité comme la Poste et les écoles mais aussi pour la pérennité d’une offre médicale locale : les hôpitaux de Buis les Baronnies, Nyons, Dieulefit, la maternité de Valréas. L’accès égalitaire et universel à la santé et à l’éducation reste la base de notre contrat social qu’il nous faut absolument préserver. La défense des intérêts de nos agriculteurs dont les revenus ont baissé substantiellement ces dernières années et la promotion des produits de terroir, vin, truffes, olives, lavandes, sont une autre priorité de mon action. Enfin, j’interviens aux côtés de mes collègues drômois pour appuyer auprès de l’Etat les grands projets structurants d’avenir que sont la future gare TGV d’Allan, le Pôle Eco-Toxicologique sur la zone de Rovaltain, ainsi que la diffusion des nouvelles technologies sur l’ensemble du territoire comme le haut débit, la TNT et le photovoltaïque. Comme président d’Energie SDED, je suis en effet particulièrement sensible aux problématiques liées aux énergies renouvelables et à la maîtrise de l’énergie, problématiques dont je me fais l’avocat au Sénat afin qu’elles se traduisent le mieux possible dans les textes de loi.
– Comment parvenir à conjuguer l’environnement, le tourisme, et le développement économique sur la Drôme ?
Tout secteur d’activité ne peut se développer aujourd’hui sans intégrer les notions de responsabilité et de durabilité. Le tourisme n’échappe pas à la règle. Nous savons aujourd’hui que le tourisme de masse peut être nocif à l’environnement naturel. En ce sens, l’écotourisme se veut une réponse responsable. La Drôme est un environnement naturel préservé propice à l’écotourisme, où propriétaires et producteurs s’engagent pour proposer des hébergements respectueux de l’environnement et des produits bio authentiques. La Drôme, rappelons le, est le premier département bio de France. Notre département encourage fortement ce type de tourisme et je peux témoigner, comme premier vice-président du Comité régional du tourisme que les choses évoluent aussi favorablement en Rhône-Alpes. La clé du développement de l’écotourisme consiste me semble t-il à ne pas le concevoir comme un simple supplément d’âme, une activité marginale, mais comme un secteur moteur d’une économie et un moyen de générer des revenus. Cette conception à la fois éthique et pragmatique me semble la plus indiquée tant sur le plan des valeurs que des résultats.
– Quels vœux souhaitez-vous formuler aux lecteurs d’ENVISCOPE pour cette nouvelle année ?
Je souhaite aux lecteurs d’ENVISCOPE une année pleine de projets personnels et professionnels qui se réalisent. Sur le plan collectif, j’appelle de mes vœux que les comportements de chacun évoluent dans le sens d’une plus grande citoyenneté et d’une meilleure prise en compte de leurs conséquences à long terme.
Pour en savoir plus : http://www.jeanbesson.net