Le Conseil Economique, Social et Environnemental d’Auvergne-Rhône-Alpes est sceptique quant à la candidature des deux Régions Auvergne Rhône et Provence Alpes Côte d’Azur pour l’organisation des Jeux Olympiques et Para-Olympiques 2030.
Les candidatures conjointes des deux Régions Auvergne Rhône et Provence Alpes Côte d’Azur a été évoquée lors de l’Assemblée plénière du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes le 20 octobre, sans la présence de représentants de la région méditerranéenne. Un débat a été engagé autour de ce projet : au-delà de la maitrise des couts permise par la réutilisation d’infrastructures existante, le débat central tourne autour de l’avenir des sports d’hiver dans un contexte de changement climatique qi s’accélère.
Les candidatures ont été présentées il y a quelques jours, et l’attribution devrait être connue très rapidement.
Le CESER Auvergne-Rhône-Alpes, assemblée régionale de la société civile, a rejetant à une large majorité le projet de vœu de soutien aux Jeux Olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises, avec les candidatures conjointes d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Provence Alpes Côte d’Azur. Pour France Nature Environnement, « ce désaveu cinglant montre que le monde économique, largement dominant dans cette assemblée, ne croit pas à un projet ficelé à la va-vite, dont l’équilibre économique est douteux. »
Pour l’association, les propos » lénifiants des présidents de régions » ne parviennent pas à masquer la teneur d’un dossier fragile. France Nature Environnement met l’accent sur la question des transports et des infrastructures. » N’est-il pas impossible, dans le temps imparti (6 ans), de croire que les infrastructures ferroviaires promises pour les déplacements seront réalisées à temps : il aura fallu 10 ans d’études et 10 ans de travaux pour réaliser un petit tronçon entre Genève et Annemasse (Léman Express) et le Contournement nord de Lyon (CFAL) est toujours à l’étude depuis 20 ans… »
Eric Feraille, en charge des dossiers de la montagne pour FNE Auvergne-Rhône-Alpes, point évidemment les incertitudes grandissantes qui pèsent sur les conditions météorologiques. » En 2030, alors que les glaciers des Alpes ne seront plus que des squelettes, déplacer des milliers de spectateurs en avion pour contempler des sportifs évoluant sur de la neige artificielle, fabriquée à partir d’une ressource en eau raréfiée, n’aurait-il pas quelque chose d’obscène ? »