Les 6, 7 et 8 juin se tiendront partout en France les Journées Portes ouvertes des énergies renouvelables. Plus de 90 sites ont annoncé qu’ils ouvriront leurs portes.
Ces journées Portes Ouvertes des Energies renouvelables, organisées par le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et ses adhérents sont l’occasion de faire le point sur l’enjeu de ces énergies, l’état de leur développement en France et sur les objectifs que les Pouvoirs publics leur ont fixés.
La France s’est fixé l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, ce qui implique de décarboner totalement la production d’énergie, mais également d’autres secteurs, comme le transport et le batiment, premiers émetteurs de CO2.
Les énergies renouvelables constituent le moyen le plus efficace pour atteindre cet objectif, en faisant face aux besoins énergétiques de tous les usages par des énergies aussi peu carbonées que possible. Les énergies renouvelables présentent de multiples atouts : il s’agit d’énergies décentralisées, génératrices de valeur dans tous les territoires, créatrices d’emplois et dont les coûts aujourd’hui les rendent compétitives par rapport aux autres énergies. Enfin, issues de ressources locales, elles permettent, déjà, de réduire la facture énergétique de la France en diminuant ses importations d’énergies fossiles.
En 2018, la part des énergies renouvelables a représenté près de 17 % de la consommation nationale finale d’énergie. L’objectif de la Loi de transition énergétique adoptée en 2015 est d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables en 2030. La chaleur renouvelable représente déjà près de 19 % de la consommation. L’objectif est de la porter à 38 %. L’électricité renouvelable devra quasiment doubler pour atteindre 40 % du mix électrique. La part du gaz renouvelable, dont le développement a débuté récemment, devra atteindre 10 % de la consommation de gaz et celle des énergies renouvelables dans le secteur des transports 15 % contre 9 % actuellement.
Le coût énergies renouvelables
Le coût des énergies renouvelables a diminué de manière spectaculaire. En dix ans, le coût du solaire photovoltaïque a été divisé par 10, passant de 600 € à 55 € en moyenne par MWh. Le coût du MWh éolien terrestre s’élève à 65 € dans un contexte de prix du marché de l’électricité à 45 €.
Le niveau de soutien public apporté à ces filières en très forte diminution sera, à court terme, proche de zéro. Pour la chaleur collective industrielle et tertiaire, le calcul suivant peut être effectué : entre 2009 et 2017, 4813 opérations d’investissement ont été aidées par le Fonds Chaleur de l’Ademe pour 1,99 milliard d’euros, ce qui a permis de générer 6,67 milliards d’euros d’investissement.
En considérant un prix du baril de pétrole de 50 $, l’économie nationale associée à la réduction des importations d’énergies fossiles correspond à environ 875 millions d’euros par an. Pour une mise initiale de l’État de 1,99 milliard d’euros, le retour sur investissement se fait donc en 2,3 ans seulement. Jouent-elles déjà un rôle dans la lutte contre le changement climatique ? Les énergies renouvelables ont en très grande partie permis de remplacer la fermeture des 13 GW de centrales fioul et charbon amorcée depuis 2012 sans que nous augmentions nos émissions de gaz à effet de serre.
Découvrez les sites qui ouvriront leurs portes les 6, 7 et 8 juin 2019 et inscrivez-vous : www.jpo-enr.fr
