Kem One a mis en ce mois de janvier en circulation sur le Rhône, deux automoteurs à motorisation hybride diesel-électrique respectant la nouvelle norme sur les émissions polluantes. L’automoteur Alcor vient d’effectuer sa première livraison à Saint-Fons. Kem One est le premier chargeur sur le Rhône à verdir sa flotte pour le transport de matière première en évitant ainsi chaque année l’émission de 2 000 tonnes de CO2, dioxyde de carbone.
Alcor, automoteur nouvelle génération de Kem One vient de naviguer entre le port de Fos et la Vallée de la chimie, propulsé par une motorisation hybride diesel-électrique pour sa première livraison au site de production de PVC.. Une première pour un chargeur sur le Rhône. Ce nouveau bateau effectuera désormais, avec un autre bâtiment identique Mizar, les rotations entre les sites de Kem One à Fos-sur-Mer/Lavéra et le site de Saint-Fons au sud de Lyon pour acheminer le chlorure de vinyle (CVM), matière première du PVC.
Ces bateaux dédiés au transport de matières premières sur le Rhône sont les premiers à se conformer aux nouvelles normes européennes sur les émissions polluantes en navigation fluviale (EMNR stage V). Ils permettront de réduire les émissions de plus de 2 000 tonnes de CO2 par an.
« Depuis plus de vingt ans, le transport fluvial est le plus adapté pour couvrir les besoins logistiques entre nos sites industriels implantés aux abords du Rhône,. La construction de ces deux automoteurs hybrides s’inscrit dans notre démarche de réduction de l’impact environnemental de nos activités, et notamment de l’empreinte carbone du PVC. Nous espérons ouvrir la voie à d’autres industriels de la région. » commente Pierre Fauvarque, directeur Achats et approvisionnement de Kem One
Les bateaux construits par le chantier naval hollandais Teamco Shipyard ont étéacheminés à Marseille-Fos par un bateau spécialisé semi-submersible fin décembre. Les automoteurs sont exploités par CFT Gaz, filiale du groupe Sogestran, partenaire de Kem One, depuis les premiers transports fluviaux de CVM, avec lequel l’entreprise a signé un contrat d’exploitation de dix ans.
« CFT Gaz est très heureux d’accompagner Kem One dans ce projet de réduction des émissions liées au transport au travers de l’exploitation de ces deux automoteurs diesel/électrique, Ce partenariat s’inscrit parfaitement dans l’ambition du groupe Sogestran qui est de bâtir un groupe européen au service d’une économie plus durable. » commente Cédric Morot-Bizot, directeur de CFT Gaz.
30 à 35 % d’émissions de CO2 en moins
Par rapport qu’utilisait l’entreprise, Kem One ambitionne de réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2 de l’ordre de 30 à 35 %, grâce à un système de régulation de la production d’énergie. Ce choix innovant facilitera la conversion ultérieure à d’autres énergies comme les bio-carburants ou l’hydrogène, sans modifier le système de propulsion.
Les automoteurs équipés d’un dispositif de connexion à des bornes électriques de grande puissance à quai, pourront ne plus utiliser leur groupe électrogène pour les opérations portuaires.De plus, les eaux usées seront stockées à bord, épurées et pompées à quai conformément à l‘objectif « zéro-rejet ».
Ces bateaux pérennisent à long terme le mode de transport fluvial de Kem One, afin de couvrir les besoins de CVM des sites producteurs de PVC de Saint-Fons et de Balan. Le tout en combinant fiabilité, sécurité et gain environnemental.
Soutien des acteurs publics de la transition énergétique
Dans sa démarche, Kem One a été accompagné par le conseil de la société Malcuit Transport fluvial et par Voies navigables de France (VNF), responsable du Plan d’aide à la modernisation de la flotte (PAMI) et conseil pour activer les différents dispositifs d’aides publiques nationaux et européens. L’étude de conception des deux bateaux a été financée par VNF et la région Provence Alpes Côte d’Azur (45.000 euros – PAMI). La construction d’un des deux automoteurs bénéficiera du soutien financier de VNF et de l’ADEME (400.000 euros – PAMI) . La solution de la propulsion hyb
ride des deux automoteurs recevra le soutien de l’Union européenne (25% du surcoût par rapport à une motorisation diesel, soit 1.22 M€ de fonds FEDER instruits par la Région AURA, autorité de gestion) dans le cadre du Plan Rhône Saône. Un dossier a été déposé pour bénéficier du dispositif national de certificats d’économies d’énergie (CEE).