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La biodiversité en Rhône-Alpes: un tableau constrasté

A l’occasion de l’année mondiale de la Biodiversité, la Société Linnéenne de Lyon, société savante très discrète mais productive, a publié avec le soutien du Grand Lyon, un bulletin hors-série consacré à cinquante ans de biodiversité en Rhône-Alpes, de 1960 à 2010. La période étudiée correspond à l’époque marquée par l’impact du fort développement industriel des Trente glorieuses : urbanisation, infrastructures, agriculture productiviste, pollution accentuée des eaux, des sols, de l’air, utilisation de produits phytosanitaires, suppression des haies, construction de barrages.

 

Davantage d’espèces de mammifères

Le bulletin présente des études sur divers groupes d’espèces. Pour les Clytini, des Coléoptères longicornes, c’est une stabilité qui est notée avec des augmentations ou des diminutions en fonction des espèces sans que la cause soit les actions humaines. Pour les mammifères, les espèces présentes en Rhône-Alpes sont passées de 84 à 93, sans disparition, avec des introduction ou des retours naturels ( loutre, loup, lynx).

Pour les mollusques, une dizaine des 225 espèces notées avant 1960 ne sont plus retouvées, mais une cinquantaine d’espèces nouvelles sont arrivées. Pour le zooplancton, 252 espèces étaient dénombrées en 1960 contre 360 aujourd’hui, une progression qui s’explique par l’intensification des recherches, car 80 espèces n’ont pas été retrouvées sans qu’on puisse parler de disparition.

Pour les papillons de jour, Rhopalocères, le nombre des espèces est stable, mais les risques sont encore très grands. Pour les charançons aptères, les menaces sont réelles.

Menaces sur les amphibiens

La situation est plus grave pour les amphibiens dont 9 espèces, soient près de la moitié des espèces autochtones sont menacées, par la déforestation ou l’emploi des insecticides. Les coléoptères sapopxyliques, qui vivent sur les bois morts, qu’ils contribuent décomposer et dont ils recyclent la matière carbonée, la situation est aussi inquiétante car les vieux bois se font plus rares dans de nombreux secteurs. Les libellules ont en revanche profité du réchauffement climatique.

Pour les oiseaux, les progressions l’emportent sur les régressions, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il faut oublier ces dernières, en raisons de pratiqus agricoles ou cynégétiques.

Au total, le bilan de l’évolution de la biodiversité n’est pas catatrophique, en raison de nombreuses actions de protection décidées depuis cinquante. Une bien meilleure connaissance des espèces et des milieux permet d’être plus efficaces dans le protection.

michel.deprost@enviscope.com

Evaluation de la biodiversité rhônalpine, 1960-2010, Bulletin de la Société Linnéenne numéro 2, 2010, Société Linnéenne de Lyon, 33 rue Bossuet, 69006 Lyon: 04 78 52 14 33

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