Le syndicat CFDT d’EDF réitère son opposition à l’ouverture à la concurrence de l’exploitation des aménagements hydroélectriques.
Près de 25 GW de puissance de production électrique sont concernés non seulement par la directive européenne initiale, mais par une mise en demeure de la Commission européenne de se conformer au droit européen en ce qui concerne la mise en concurrence lors du renouvellement des concessions des barrages hydroélectriques. Ces derniers représentent entre 13 % et 14 % des capacités de production électrique en France et 70 % de l’électricité renouvelable.
La gestion de l’eau au coeur du métier
Pour la CFDT cette manœuvre est avant tout financière. En effet, les barrages hydroélectriques ne sont pas seulement des outils de production d’électricité. Les lacs de barrages sont avant tout des stockages d’eau, essentiels dans ces temps de changement climatique et de sécheresse qui se prolongent dans la durée… La gestion de l’eau, la gestion des crues notamment et plus particulièrement le partage de l’eau, est au cœur du métier d’hydraulicien. Il fait partie, pour le syndicat, du service public assuré notamment par EDF concessionnaire de 85 % des actifs de production d’électricité d’origine hydraulique.
Dans un marché de l’hydroélectricité ouvert à la concurrence, les investisseurs n’auraient pas d’intérêt à gérer l’eau, à assurer la maintenance et l’entretien du patrimoine industriel français qui revient à EDF à près de 400 millions d’euros par an, estime le syndicat, pour qui les principaux enjeux de l’ouverture à la concurrence se situent plus que jamais autour de la sûreté des installations à terme et des effets économiques de cette libre concurrence sur la facture énergétique. Pour la CFDT, ces enjeux (contrôle énergétique, sécurité des ouvrages, gestion et partage de l’eau, protection de l’environnement, tourisme, etc.) ne sont pas discutables et le statu quo est préférable à l’ouverture à la concurrence.
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