L’arrêt de la centrale du barrage de Grand’Maison, située en Isère, sur l’Eau d’Olle, a été décidé au moment où la demande électrique est très forte.
Les hydrauliciens adhérents de la CGT ont décidé, en assemblée générale de grévistes, selon un communiqué du syndicat, de mettre à l’arrêt la plus importante usine hydroélectrique de France, Grand’Maison, en Isère. D’une puissance de 1600 MW, l’usine était annoncée à l’arrêt à 6h55, ce 22 janvier.
Avec une météo favorable à la consommation électrique, ce site devient donc capital pour maintenir le réseau, estime le syndicat qui entend utiliser cette pression comme outil dans le bras de fer qu’il a engagé contre le gouvernement et la réforme des retraites. Les grévistes avec la CGT se sont installés en piquet de grève reconductible pour une durée indéterminée. Ils décideront « dans les jours qui viennent des suites à donner au mouvement. »
L’impact de la baisse de production de Grandmaison est potentiellement sensible. Dans les faits, EDF a du répondre à des demandes du transporteur d’électricité pour maintenir l’équilibre du réseau sans lequel ce dernier aurait pu « s’effondrer ». A plusieurs reprises dans la journée à la demande du transporteur en charge de l’équilibre, EDF a du demander aux grévistes d’accroître par paliers la production. Vers 7 heures du matin, EDF a du livrer au réseau une puissance de 1400 MW (heure de pointe du matin) puis vers 10 heures, assurer une livraison de 650 MW et à 16 heures 45, une puissance de 783 MW qui représentait environ 1 % de la puissance demandée à l’échelle nationale (à 16 heures 72 880 MW).
La demande électrique en temps réel en France peut-être consultée sur le site de RTE https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-consommation