La Confédération paysanne Auvergne-Rhône-Alpes estime que les dérogations aux périmètres limitant les traitements près des habitations mettent en danger la santé des riverains.
Pour le syndicat agricole, « le ministère de l’Agriculture semble avoir donné la possibilité de déroger aux distances prévues pour les zones de non traitement à proximité des habitations même en l’absence de charte d’utilisation des pesticides et de concertation associée. Cet « arbitrage » montre la médiocrité du ministère de l’Agriculture dans sa gestion de la problématique des pesticides, pourtant majeure pour la santé des populations. » Pour la Confédération, en période d’épidémie, la pollution de l’air par l’agriculture est régulièrement questionnée comme un facteur potentiellement aggravant pour les populations.
Pour la Confédération paysanne, la mise en place de ces zones de non traitement « n’avait pas d’autre vocation que celle d’acheter la paix sociale dans les campagnes, avec l’accord du lobby des pesticides. » Après avoir fait semblant de prendre en charge (très mal) la situation des riverains, l’État pouvait tranquillement se dédouaner de toute politique publique d’ampleur réellement protectrice.
Pour la confédération, « la meilleure manière de protéger la santé des paysans.ne.s et de la population en général est de permettre au monde agricole de s’affranchir des pesticides. On ne protégera les riverains qu’en protégeant aussi les paysans ». Le syndicat demande l’interdiction immédiate des molécules les plus dangereuses et la généralisation des alternatives aux pesticides sur tout le territoire.