La crue exceptionnelle sur la Loire pousse à nettoyer le barrage de Villerest

Conséquence du réchauffement climatique qui accroit la quantité d’eau dans l’atmosphère, en octobre 2024 , le barrage de Villerest sur la Loire, a été confronté à une situation inédite.

Face à une crue cévenole majeure, le barrage de Villerest a activé son rôle d’écrêtement pour la première fois depuis 2016. Avec des précipitations dépassant par endroit 400 mm, les débits entrants ont atteint plus de 2 000 mètres cubes seconde. L’Etablissement public Loire a réagi en deux phases. Il a d’abord procédé à l’abaissement du niveau de la retenue dès le 17 octobre afin d’accroitre la capacité de stockage. Il a ensuite été possible de  réaliser  le stockage d’une partie de la crue, divisant par deux le débit en sortie de l’ouvrage.

Cette gestion a permis de réduire  les impacts de la crue sur la Loire aval.Ce débit a a apporté une masse considérable de matériaux. Pour  l’opération de nettoyage, un bateau équipé d’un râteau est intervenu sur la retenue. Son rôle est de repousser les embâcles vers une grue à grappin installée sur la berge. Les débris sont ensuite chargés dans des bennes pour être acheminés vers des centres de traitement adaptés. En parallèle, le nettoyage des berges de la retenue est assuré par une grue et une barge flottante.

Près de 100 tonnes de déchets déjà retirées

Les matériaux collectés font l’objet d’un tri  : les bois et branchages sont valorisés en bois de chauffe, et les déchets non valorisables sont dirigés vers un centre spécialisé. Après cinq jours d’intervention, environ un tiers des embâcles a déjà été retiré, soit près de 100 tonnes. À terme, ce sont plus de 300 tonnes qui seront évacuées dans le cadre de cette opération, pour un coût estimé à plus de 200.000 euros.

UNE MOBILISATION EN CONTINU POUR LA SECURITE DE L’OUVRAGE ET DES POPULATIONS

Ce type d’opération s’inscrit dans une approche durable de gestion de la sûreté du barrage. Une intervention similaire avait été menée au printemps 2024, après les épisodes de crues de mars et avril. À cette occasion, 360 tonnes d’embâcles avaient été traitées en 19 jours, pour un coût de 235 000 euros.

L’Établissement public de la Loire, reste mobilisé pour assurer la sécurité et la préservation de cet ouvrage, qui, pour rappel, avait permis en octobre dernier de réduire de moitié le débit maximal de la crue, limitant ainsi de manière significative les risques et les conséquences d’inondation en aval.

 

 

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