La FNAUT ( Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) réaffirme dans un communiqué, son souhait d’un engagement définitif du projet de tunnel ferroviaire interfrontalier, ” première étape nécessaire d’un projet plus ambitieux qui pourra être ensuite réalisé progressivement.”
La Fédération, réunion d’associations indépendantes, rappelle que la réalisation du tunnel de basse altitude permettra de réduire significativement le coût du fret ferroviaire. Cette amélioration permettra de disposer de la capacité nécessaire à un basculement sur le rail du trafic routier existant, y compris le trafic transitant par la Côte d’Azur. Les itinéraires ferroviaires Barcelone-Milan passant par Vintimille et par Lyon sont de même longueur.
Pour la FNAUT, le simple aménagement de la ligne classique de la Maurienne, “déjà poussé à ses limites”, ne peut pas répondre à l’objectif recherché, les coûts d’acheminement des trains de fret étant considérablement accrus par le profil pentu de la ligne.
Concurrencer l’avion
La composante « voyageurs » du projet ne doit pas être oubliée ou minimisée car l’Italie est le seul pays voisin de la France à ne pas être
connecté à son réseau à grande vitesse. Le tunnel permettra au train de concurrencer efficacement l’avion sur le marché aérien Paris-Italie du Nord qui représente quatre millions de passagers par an. Il permettra de concurrencer la voiture ;
Un coût acceptable
Le tunnel interfrontalier est d’un coût acceptable puisqu’il sera partagé entre l’Union Européenne, l’Italie et la France. La Suisse a financé seule les tunnels de base du Loetschberg et du Gothard.
Taxer le trafic routier
Pour la FNAUT, la construction du tunnel de base doit s’accompagner d’une taxation spécifique du trafic routier franco-italien. C’est le produit d’une
telle taxation (RPLP) qui a permis de financer les tunnels en Suisse en contribuant à la diminution du trafic de transit. La FNAUT demande l’abandon de la légalisation de la circulation des camions de 44 tonnes sauf pour le combiné rail-route. Enfin la FNAUT demande l’abandon des projets de nouveaux investissements routiers entre Lyon et l’Italie et sur la Côte d’Azur.