Pendant trois semaines, la fermeture du tunnel du Mont Blanc entrainer le report de 1700 poids lourds, chaque jour, vers le tunnel du Fréjus, qui relie en Savoie, la vallée de la Maurienne à la vallée de Suse en Italie.
A partir du 17 octobre le tunnel autoroutier du Mont-Blanc, entre la France et l’Italie sera fermé à la circulation durant trois semaines pour d’importants travaux de modernisation et de maintenance. Le programme des travaux doit s’étaler sur une dizaine d’années et provoquer des fermetures annuelles pouvant aller jusqu’à deux à trois mois. Depuis l’incendie de 1999 qui avait entrainé la mort de 39 personnes , c’est la première fois que l’ouvrage de 11,6 km reliant Chamonix à Courmayeur en Italie sera fermé sur des périodes aussi longues.
Cette perspective suscite de vives inquiétudes en Savoie. En effet, l’essentiel des flux en direction ou en provenance de l’Italie se reporteront alors vers le tunnel routier du Fréjus. En moyenne, plus de 1700 poids lourds et 1 500 voitures supplémentaires devraient chaque jour converger vers Chambéry et la vallée de la Maurienne, dont les routes sont déjà très chargées
En résonance avec la députée de Maurienne Emilie BONNIVARD, Hervé GAYMARD , Président du Département de la Savoie alerte les autorités. Dans un courrier au Préfet de Savoie, il a exprimé ses craintes et interrogé le représentant de l’Etat sur les mesures envisagées pour faire face à cette situation. En Italie plusieurs maires de la Vallée de Suse ont saisi le Préfet de Turin sur les risques de bouchons géants, d’autant plus probables que les axes routiers reliant Turin au tunnel du Fréjus sont en travaux. Paradoxalement, quelques-uns de ces élus italiens sont, ou ont été, des soutiens aux opposants piémontais au Lyon-Turin. Ce que n’a pas manqué de pointer Gianluca BLANDINO, Président de l’Union des communes de montagne Alpi Graie : « On n’en serait pas là si, au lieu de toujours freiner les travaux du Lyon-Turin, ces maires-là avaient tout fait pour reporter le trafic routier sur le train. »
1) L’incendie du tunnel du Mont-Blanc survenu du 24 au avait été provoqué par l’embrasement d’un camion frigorifique semi-remorque belge transportant de la margarine et de la farine, à environ 7 km de l’entrée française du tunnel. L’incendie avait causé la mort de 39 personnes et entraîné la fermeture du tunnel pendant une durée d’environ 3 ans. L’incendie aura duré près de 53 heures, avec une température qui a atteint 1 000 °C, causant la destruction de 24 poids lourds, et de neuf véhicules légers.