” Chers amis, nous allons devoir entrer en résistance et rassembler toutes nos forces pour sauver ce qui peut l’être face à un gouvernement qui cumule les tares du marxisme et du néolibéralisme économique !”
Le dernier éditorial du président régional de la FRAPNA, Eric Feraille, montre qu’en s’en prenant globalement au ” gouvernement”, l’association a décidé de politiser au plus haut niveau les dossiers de l’environnement et de la protection de la nature. La Fédération a décidé en particulier de tirer à boulets rouges sur le premier ministre et sur la ministre de l’Ecologie qui ne trouvent pas grâce à leurs yeux sans doute depuis le départ du gouvernement des ministres d’Europe Ecologie les Verts.
La Fédération avait déjà fait monter la pression sur le dossier des bouquetins du BARGY, en sommant la ministre de la recevoir et elle avait jugé digne de n’être reçue que par un membre du cabinet ministériel.
Ségolène , ministre toxique
Le jugement est clair pour la FRAPNA: ” Elle ne montre que Royal mépris et dédain pour les Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement qui, pourtant, sont à l’origine de son Ministère. Roselyne Bachelot caracolait en tête du palmarès des Ministres de l’environnement les plus toxiques de la Vème République, elle est désormais largement devancée par Ségolène Royal et son intelligence autoproclamée.” Evidemment la ministre a abandonné l’ « éco redevance poids lourds ” et ne ferme pas la porte ” aux gaz et pétroles de schiste.”
“Nous avons une seconde Ministre de l’agriculture” souligne l’éditorial, laissant entendre que l’agriculture est une activité contradictoire avec l’environnement. Etre une ministre de l’Agriculture n’est pas un compliment!
La ministre est accusée de ” relancer ” les battues au loup sans le moindre contrôle” , d’effaroucher les vautours et ” d’ordonner le massacre des bouquetins du Bargy “ alors qu’elle vient de parader pour la réintroduction de leurs cousins pyrénéens ! ”
Mais la FRAPNA va plus haut dans la politisation, ce qui pousse à s’interroger sur les liens politiques qui sont les siens quand elle dénonce des responsables politiques globalement, et non pas seulement des décisions.
L’éditorial s’en prend en effet aussi à Manuel Valls, “ qui attaque frontalement la Directive Nitrates que la France s’applique à ne pas respecter pour le bonheur de l’agriculture intensive mais pour le malheur de notre santé et de celle des écosystèmes. ”
La FRAPNA s’en prend au ” Premier Ministre qui envoie les CRS cogner sur les opposants pacifiques à la réalisation du barrage de Sivens dans le Tarn ? Ce barrage détruira irrémédiablement une zone humide irremplaçable pour irriguer un maïs qui ne nourrit pas les hommes mais les porcs ! Que dire de la simplification de la réglementation environnementale qui ouvre la boîte de Pandore de la dérégulation à tout va ?”
Il n’est pas certain que de telles prises de position puissent rendre l’écologie positive. Il ne faut sans doute plus s’étonner, que l’écologie dans notre pays, plutôt qu’être un projet partagé, soit un sujet de division. Plus que jamais, l’écologie politique critiquée par les écologues scientifiques, ne donne pas les moyens d’assurer une transition écologique partagée.