Le colloque international Biogaz Europe organisé par Rhône-Alpes Energie Environnement et la société BEES, avec le soutien de la région Rhône-Alpes a permis de faire le point sur le développement de cette énergie renouvelable produite par la décomposition de matière organique ( déchets agricoles, de production agro-alimentaire, etc).
Longtemps après l’Allemagne qui compte 5000 installations, la France fait décoller sa filière de production de méthane. Rhône-Alpes, après d’autres régions aussi, lance des unités de production. Il faut reconnaitre, explique Valérie Borroni, de RAEE, que la Rhône-Alpes n’est pas une région comparable aux autres sur le plan agricole, les grandes productions céréalière, comme les grands élevages (porcins, avicoles) sont moins nombreux en Rhône-Alpes qu’en Bretagne.
Lionel Tricot, chargé de mission à Rhônalpénergie-Environnement a présenté un retour d’expérience sur la méthanisation en Rhône-Alpes. A ce jour, deux projets ont été mis en place dans le domaine agricole sur actuellement 24 à travers toute la France. Ces deux projets valorisent l’énergie à plus de 70%.
Pour Lionel Tricot, “la philosophie globale de montage de projets repose sur quatre pré requis”. Tout d’abord, il faut être maître de la matière organique afin de ne pas être dépendant d’un tiers. Ensuite, il faut être efficace en matière énergétique, notamment en trouvant un moyen de revaloriser la chaleur. Puis, il est nécessaire de trouver des surfaces d’épandage convenables pour le digestat. Enfin, il faut posséder un terrain d’une surface assez importante afin de pouvoir développer correctement un projet et des réseaux de chaleur.
Par ailleurs, il existe en gros six étapes dans un montage de projet. L’une des plus importantes est l’analyse de faisabilité du projet qui va mettre en avant les différentes idées, mais aussi mettre en concurrence divers moyens de valorisation énergétique et les traitements de la matière. En outre, il faut décider l’identité de la personne qui va porter le projet, afin qu’elle fasse les bons choix en matière juridique. La phase de construction est également importante, car elle définit la rentabilité finale du projet. D’après Lionel Tricot, “entre la première idée et la mise en service industrielle, il faut compter trois ans“. Ces délais ont été reconnus comme très longs, trop longs par tous les intervenants. Même si des démarches peuvent être menées de front, la longueur des procédures fait que la situation économique a pu changer entre le démarrage du projet et son achèvement.
Avoir des alliés.
Il est aussi nécessaire d’associer les collectivités au projet, afin qu’elles prennent en main le dossier. Mais pour Lionel Tricot, cela permet également d’avoir des alliés de terrain”. Par ailleurs, afin qu’un projet soit utile, il est nécessaire qu’il corresponde aux attentes et aux besoins de celui à qu’il servira.Le colloque international Biogaz Europe organisé par Rhône-Alpes Energie Environnement et la société BEES, avec le soutien de la région Rhône-Alpes a permis de faire le point sur le développement de cette énergie renouvelable produite par la décomposition de matière organique ( déchets agricoles, de production agro-alimentaire, etc).