L’année 2020 a été marquée par une faible progression des sources renouvelables d’électricité dans une région qui semble rassurée par la place dominante de l’hydroélectricité.
Auvergne-Rhône-Alpes accueillait toujours à la fin de 2020, selon le Panorama de l’énergie publié par RTE, L’ORE, Enedis et le Syndicat des énergies renouvelables, le parc renouvelable régional le plus important avec près du quart du parc installé en France métropolitaine. Celui-ci reste essentiellement constitué par la filière traditionnelle hydroélectrique, assise depuis des décennies sur le potentiel énergétique de montagnes « châteaux d’eau ». Suivent les régions Occitanie et Grand Est, dans lesquelles le parc hydraulique historique a été depuis des années renforcé par les filières éolienne et solaire.
Hauts-de-France, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine sont les régions dont le parc installé a marqué la plus forte progression en 2020 avec respectivement 393 MW, 354 MW et 314 MW d’augmentation de capacités. Sur le dernier trimestre 2020, Grand-Est, Sud et Nouvelle-Aquitaine connaissent la plus forte progression de leur parc renouvelable avec respectivement 149 MW, 111 MW et 102 MW de hausse.
L’Occitanie a largement complété son équipement hydroélectrique en investissant régulièrement dans l’éolien et dans le photovoltaïque. La Nouvelle Aquitaine a fortement investi depuis plusieurs années dans le photovoltaïque. Hauts de France et Grand Est, et la région Sud continuent à investir dans l’éolien, au risque pour les deux premières région d’atteindre une saturation paysagère et sociale.
Solaire : 121 MW en plus en Auvergne-Rhône-Alpes
En Auvergne Rhône-Alpes, les filières renouvelables progressent peu. La filière hydroélectrique progresse modestement (+181 MW) comme prévu, en raison de l’équipement déjà quasiment complet des sites. Mais 2020 a été a marquée par la mise en service de l’aménagement Romanche-Gavet par EDF.
Pour l’éolien la puissance installée en Auvergne-Rhône-Alpes, n’a progressé en 2020 que de 30 MW, et la production a même baissé en raison d’un facteur de charge moindre (1141 GWh contre 1190 GWh en 2019). Les résistances exprimées depuis plusieurs années freinent le développement effectif. Pour le photovoltaïque la progression est plus dynamique que pour l’éolien avec 121 MW supplémentaires en une année. Les deux filières restent très en retard sur leurs objectifs pour 2023. Les bioénergies pour leur part ont progressé dans la région de 9,2 MW, ne couvrant que 1,2 % de la production électrique régionale.
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