Les élections municipales de ce dimanche, comme les élections métropolitaines dans la Métropole de Lyon ont permis à Europe Écologie les Verts et à leurs alliés de gauche d’accéder au pouvoir dans de très nombreuses localités, en particulier dans des grandes villes.
À Grenoble, Eric Piolle, maire écologiste sortant a été littéralement plébiscité. À Annecy, Bordeaux, Besançon, Tours, Poitiers, Strasbourg des équipes écologistes sont arrivées dans les Hôtels de Ville. À Lyon, Gregory Doucet, tête de la liste Maintenant Lyon, (Vert-Gauche Unie), a remporté le second tour avec 52,3 % des voix. Pour la Métropole de Lyon les listes emmenées par Bruno Bernard, obtiennent la majorité absolue des sièges au conseil métropolitain.
Ces victoires résultent de la prise de conscience montante depuis plusieurs années de la nécessité de changer de modèle de développement, pour adopter un modèle plus sobre en consommations de toutes sortes, une économie plus localisée. La prise de conscience a été accentuée par la pandémie, révélatrice des failles d’une mondialisation mal maîtrisée, qui a donné depuis quarante ans la priorité à l’échange des biens et services aux coûts les plus bas possibles pour le consommateur, sans prise en compte des impacts sociaux et sociétaux, sans prise en compte de l’environnement.
La prise de conscience a été celle des dégâts sur l’aménagement du territoire, sur l’étalement urbain, en matière de qualité de l’air et de l’eau.
À cette mondialisation non maîtrisée, les mouvements écologistes promettent de substituer une économie non pas fermée sur elle-même mais relocalisée, résiliente, donnant la priorité à l’environnement, aux ressources, aux valeurs de solidarité.
Cette inflexion est non seulement souhaitable pour répondre aux contraintes environnementales et climatiques, mais elle est possible. L’économie a déjà intégré de nombreux paramètres environnementaux. Il faut poursuivre d’une manière pragmatique et volontaire, notamment au niveau local.