La catastrophe de la Vallée du Vénéon, en Isère, coupe la vallée du reste de la France , confrontée aux destructions, mais aussi à une saison estivale fortement remise en cause. Il convient de suivre l’actualité pour connaitre la reprise des activités.
La vallée du Vénéon, habitée, et celle du torrent des Etançons, en Isère, sont presque totalement coupées du reste de la France. En raison de l’impraticabilité de la route départementale 530 au niveau du « Plan du Lac » sur la commune de St-Christophe-en-Oisans le préfet de l’Isère a pris un arrêté étendant l’interdiction actuelle de l’accès à la vallée du Vénéon jusqu’au Clapier. La RD530 est fermée à partir du lieu-dit « Le Clapier d’Auris », à Bourg d’Oisans, à la jonction avec la RD 1091 jusqu’à nouvel ordre, excepté pour les services de secours et les entreprises réalisant les travaux routiers.
Les habitants des communes de la vallée du Vénéon, situés en aval du « Plan du Lac » ont pu à titre dérogatoire circuler entre leur lieu d’habitation et la vallée, accompagnés par la gendarmerie, durant quatre créneaux. Les riverains de Venosc sont invités à positionner leur véhicule aux Deux-Alpes et à privilégier la télécabine, afin d’éviter, autant que possible, d’emprunter la RD530. En dehors de ces horaires, la circulation de piétons et de véhicules est interdite pour faciliter la conduite et l’avancée des travaux de consolidation de la piste et de balisage de sécurité, menés par le Département. Le préfet rappelle les recommandations de grande prudence dans la zone de St-Christophe-en-Oisans et de la Bérarde, encore formellement interdite d’accès à toute personne.
L’heure est loin d’un bilan complet, tant sur les infrastructures sur les dégats pour le hameau de la Bérarde presque totalement détruit. L’heure est à la prise en charge des professionnels d’une vallée portée par l’économie touristique. Plusieurs secteurs de la vallée sont occupés par l’activité pastorale. Les troupeaux sont déjà montés en altitude et ne redescendront qu’à l’automne.
Pour le tourisme, il comprend plusieurs types de clientèles. Certains touristes ne viennent qu’à la journée au maximum., au volant de leur voiture sur une route de montagne spectaculaire, fermée pour le moment. D’autres viennent pour de courts séjours, notamment dans des gites, des résidences secondaires recevant leurs propriétaires. Ces visiteurs vont cruellement manquer pour l’hôtellerie restauration.
Une partie de la clientèle vient pour la randonnée , ou pour des courses d’alpinisme en haute montagne. Ces montagnards font étapes dans les refuges gérés par la Fédération française des Clubs Alpins et de Montagne ( Club Alpin) . Depuis plusieurs années, le refuge de la Pilatte dans un secteur exposé est fermé, et le refuge du Chatelleret a été fermé en 2023.
Restaient le refuge de Temple Ecrins qui permet des courses comme le pic Coolidge. Il reste fermé pour le mode gardé, et ne reste ouvert qu’en mode refuge d’hiver, sans gardienne ou gardien, sans restauration. Plus bas à l’aval, le refuge de la Lavey, sur le torrent de la Muande reste ouvert en mode hiver, sans gardien. Plus bas en encore, si les accès au refuge de la Selle et de la Muzelle sont interdits, d’autres accès sont possibles.
Les gardiennes et gardiens de refuge pour lesquels la saison estivale est essentiel, se trouvent dans un situation douloureuse. Ils ne sont en effet pas salariés, mais gérants.
Au delà de l’immédiat, c’est tout l’avenir de la vallée qu’il faut sans doute réfléchir.