Le lac du Bourget constitue un ensemble d’exception sur le plan paysager, comme en témoigne son classement au titre des sites en 1937. Il est le plus grand lac naturel de France et sa partie sud (Domaine de Buttet et Triangle de Terre Nue) a fait l’objet de mesures de sauvegarde par arrêté préfectoral de protection de biotope (1988).
La richesse du lac et de ses milieux attenants en terme de biodiversité a été reconnue sur le plan international via sa désignation au titre du réseau européen Natura 2000 (sites FR8201771 et FR8212004 : Ensemble lac du Bourget – Chautagne – Rhône) et son intégration dans le réseau international de sauvegarde des zones humides RAMSAR (site lac du Bourget – Marais de Chautagne).
Le Conservatoire du littoral est intervenu dès 1980 pour assurer la préservation des espaces naturels les plus importants, au nord et au sud du lac (marais de Chautagne, Domaine de Buttet et Terre Nue).
En 2010, l’Etat a reconnu la nécessité de mettre en place une protection particulière au niveau des roselières lacustres du lac, milieux relictuels en constante régression depuis le milieu du XXe siècle. Des conventions d’attribution ont été signées le 15 juin 2010, visant à confier au Conservatoire du littoral pour 30 ans certaines portions de domaine public fluvial (DPF) afin de préserver les roselières.
A l’heure actuelle, le Conservatoire du littoral a sous sa protection environ 320 hectares de terrains sur l’ensemble des rives du lac du Bourget. La dernière acquisition a porté le 29 septembre 2015 sur 56 hectares , la « Ferme Gigot » sur les hauteurs de la commune de Brison Saint-Innocent dans le massif de la Chambotte.