L’Agence de l’Eau développe des coopérations avec d’autres pays du pourtour de la Méditerranée notamment au Maghreb.
Si elle soutient financièrement des projets » eau » sur plusieurs continents, en Amérique du sud, en Asie, ou en Afrique subsaharienne l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse ( RMC) , pilote les coopérations des cinq agences de l’eau autour du bassin méditerranéen.
Une Méditerranée fortement impactée par le réchauffement
Le bassin méditerranéen est aussi un point de partage dans la mesure où tous les bassins riverains sont déjà durement frappés par les impacts du changement climatique. La sécheresse, les incendies sévissent aussi bien sur la rive européenne de notre mer intérieure que sur les rives africaines.
Les bassins européens sont de plus en plus soumis à des impacts que les bassins du Maghreb subissent depuis des siècles. Le temps est révolu où les techniciens européens n’avaient qu’à apprendre à leurs collègues de la rive africains les bonnes techniques de gestion de l’eau. » Il faut changer l’orientation de la carte de la Méditerranée, explique Remi Touron, la carte ne doit plus être orientée Nord-Sud, le Nord dominant symboliquement le Sud. Elle doit être orientée est ouest, ne serait-ce que pour rééquilibrer les sens des échanges.
Comme pratiqué en France les actions doivent suivent trois priorités : d’abord entretenir aux mieux des réseau d’adduction d’eau, grâce à une gestion durable qui doit permettre d’atteindre une efficacité de 80%. Il faut aussi dés-imperméabiliser les sols, pour permettre aux précipitations de recharger les nappes, à l’abri de l’évaporation. Il faut enfin, re-naturer, c’est à dire en dehors des sols rendre aux rivières leurs dynamiques naturelles, leur dynamique physique pour un écoulement favorable à la qualité des milieux, c’est à dire aux espèces animales et végétales.
Pour une gestion optimale, l’échelle du bassin est reconnue comme la plus pertinente. C’est le choix du Maroc, qui pratique une gestion par bassin, les échanges étant réels entre l’agence RMC et des agences marocaines. C’est le cas de l’Algérie , pour laquelle en revanche les informations manquent. Quant à la Tunisie, son réseau de gestion des eaux repose largement non seulement sur les cours d’eau , mais aussi su la gestion des réseaux de canaux qui interconnectent les cours d’eau…