L’ambroisie, plante invasive à l’origine de vagues d’allergies en particulier dans la vallée du Rhône se développe comme plante pionnière sur les sols dépourvus de végétaux. Elle se plait sur la terre retournée des chantiers, sur le bas côté des routes, sur les berges couvertes de galets de rivières comme l’Ain, la Drôme, le Rhône.
Elle se plait évidemment sur les terres agricoles où elle se développe peu après les semis, au moment où les plantes cultivées en sont au stade de la germination. L’ambroisie croit ainsi mêlée aux plantes de cultures, céréales ou oléagineux comme le colza ou le tournesol. L’espèce crée une réelle concurrence en réduisant les rendements d’une manière sensible. Le secteur des grandes cultures est donc au centre du dispositif de lutte contre l’ambroisie, ou du moins de réduction de sa présence.
Jusqu’à présent certaines méthodes consistaient à faucher l’ambroisie au mois d’août, après la récolte, pour éviter la production de pollen et la dissémination. Mais cette intervention se produit après que l’ambroisie a créé une importante concurrence.
L’agriculture cherche donc à lutter contre l’ambroisie en détruisant cette dernière avant qu’elle pousse. Des herbicides ont été utilisés, mais leur usage entre en concurrence avec les cultures. La mise sur le marché d’un herbicide efficace sur l’ambroisie, mais épargnant les cultures a permis d’apporter une nouvelle solution mis en œuvre en 2010 sur une échelle plus large.
Cet herbicide est cependant critiqué à plusieurs niveaux. Il est critiqué en tant qu’herbicide. Les tournesols résistants sont aussi mis en cause, bien qu’obtenus par sélection à partir d’une variété de tournesol repérée aux Etats-Unis.
Mais la critique contre ce type de traitement vise aussi un certain type de cultures, les grandes cultures intensives. Une solution consisterait à réduire la place de ces cultures qui contraignent à dénuder le sol pour les remplacer par des cultures permanentes, par des prairies. C’est une piste évidemment difficile à explorer.