Pour connaitre mieux la matière, et l’histoire de l’Univers, il est nécessaire d’aller chercher des informations en quittant le plancher des vaches. La matière disponible sur Terre, les particules reçues par notre planète, comme les expériences qu’on peut y monter ne suffisent pas.
Il faut aller chercher des indices en dehors des milieux terrestress. C’est ce que réalisera l’expérience AMS (Spectromètre Magnétique AMS , Alpha Magnetic Spectrometer) qui étudiera, depuis l’espace, des questions fondamentales sur la matière et sur l’origine et la structure de l’Univers. L’objectif principal de cette expérience préparée entre autres par le laboratoire LAPP (Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de Physique des Particules) sera la recherche de la matière noire et de l’anti-matière.
Les données émises par AMS seront transmises depuis la Station Spatiale vers Houston (USA), puis au CERN, où sera situé le Centre de Contrôle du détecteur, et aux centres régionaux d’analyse des instituts participant au projet. Le Spectromètre a récemment quitté le CERN ( Genève) pour l’ESTEC (Centre de Recherche et de Technologie de l’Agence Spatiale Européenne) à Noordwijk (Pays-Bas) , où seront testées ses capacités.
Le détecteur qui pèse 8 tonnes, a été réalisé par une équipe internationale. Le laboratoire LAPP (Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de Physique des Particules) l’unité mixte du CNRS et de l’Université de Savoie en fait partie comme des équipes d’Allemagne, d’Italie, du Portugal, d’Espagne, de Suisse de Chine, de Taïwan et des USA. L’assemblage final a été effectué au CERN. Le détecteur, d’abord testé par un faisceau de l’accélérateur SPS (Synchrotron Super Proton) du CERN, subira à l’ESTEC des tests thermiques, du vide et de compatibilité électromagnétique, essentiels pour le fonctionnement de son électronique et de son aimant supra-conducteur à opérer dans l’espace. L’AMS quittera l’ESTEC fin mai à destination de la Floride, pour un décollage à bord de la navette spatiale Discovery prévu en juillet.