Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes mise sur les territoires et sur les régions pour relever les défis de l’environnement et de la mondialisation, une orientation qui suppose une forte décentralisation.
« Nous avons une double responsabilité, la question de l’environnement mais aussi les défis de la mondialisation, a expliqué en substance le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, à l’occasion du l’ouverture de la présidence française de la Stratégie européenne pour les Alpes (Suera) le 4 février. La mondialisation joue pour les métropoles et même pour les mégalopoles en concentrant tous les individus dans des territoires qui concentrent tout l’argent. »
Le deuxième défi est celui du réchauffement climatique : les glaciers qui disparaissent, les espaces protégés menacés. « Il faut que nous sortions les camions de nos vallées. Le Lyon Turin ce sont 3 millions de tonnes de CO2 par an évités, l’équivalent d’une ville de 300 000 habitants. » Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes a insisté sur le rôle que peut remplir l’hydrogène comme vecteur énergétique d’avenir. Dans le cadre du projet Zéro Emission Valley, des coopérations sont possibles avec la Région Sud, l’Italie, la Suisse, et la Slovénie.
Modèles suisse et autrichien
Laurent Wauquiez a dit son admiration pour les modèles suisse et autrichien, performants sur le plan économique, capables de répondre aux défis de la mondialisation de l’économie et de l’environnement.
« Je suis un peu sceptique sur la capacité des Etats à réaliser de grandes percées. Tant que nous n’aurons pas de réflexion européenne, tant que nous nous en tiendrons aux Etats, on ne trouvera pas la solution. » Les coopérations alpines doivent s’appuyer sur les territoires. Il a dit pouvoir compter sur Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, pour plaider la cause des territoires et de la décentralisation auprès du gouvernement.