Le syndicat très implanté chez EDF mais aussi dans d’autres grandes entreprises du secteur de l’énergie a renforcé son opposition aux orientations libérales du gouvernement. Une journée d’action s’est déroulée le 10 décembre sur de nombreux sites de production d’énergie.
Les électriciens et gaziers actifs et retraités, de la région Rhône Alpes sont rentrés massivement dans la lutte, jeudi 10 décembre face aux projets Hercule et Clamadieu susceptibles d’aboutir à une « vente à la découpe » d’EDF et d’Engie.
La Fédération nationale des mines et énergie de la CGT a fait état ce jeudi « de nombreuses actions…… déployées, sur les sites Enedis et GRDF, ainsi que sur les moyens de production dans les centrales d’électricité hydraulique et nucléaire » d’Auvergne-Rhône-Alpes pour protester contre les projets Hercule et Clamadieu qu’elle considère « n’avoir comme finalité que la privatisation des réseaux de distributions qui appartiennent aux collectivités locales ». Les taux de grévistes se sont situés entre 40 et 65 % en fonction des unités. Des piquets de grève se sont organisés comme la reprise en main des usines hydroélectriques de Malgovert, Villarodin, La Coche, Le Cheylas, Grand’Maison, Grangent, représentant une puissance de plus de 3000 MW. Différentes interpellations des élus et des directions ont eu lieu comme sur les centrales nucléaires de Saint-Alban, Cruas, Tricastin mais aussi à Lyon ou à Lagnieu, près de la centrale du Bugey.
Les salariés grévistes ont maintenu l’équilibre du réseau pour assurer l’alimentation des usagers. Ils ont aussi pu montrer la fluctuation du prix de l’électricité sur les marchés montés jeudi à plus de 750€ le MWh. La CGT a rappelé que le tarif plafonné par l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (l’Arehn) oblige EDF à vendre 25 % de sa production à 42 €…
Les électriciens et gaziers qui se préparent à fêter les 75 ans de la nationalisation entendent porter le renouveau du service public par le Programme Progressiste de l’Énergie de la FNME CGT.