” Après plusieurs heures de négociations, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UE se sont aujourd’hui mis d’accord sur l’enveloppe financière allouée à l’Union européenne pour la période 2014-2020. Pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, celui-ci est en baisse. Il avalise également de nouvelles coupes dans le budget agricole.
“En se résignant à une baisse globale du budget européen, mais aussi à une baisse substantielle du budget de la PAC, François Hollande a fait la preuve que sa Présidence ne permettait plus à la France de demeurer au centre du jeu européen et qu’elle n’était plus en situation de défendre ses intérêts primordiaux” déplorait l’eurodéputé français Michel Dantin.
“Alors que Nicolas Sarkozy avait toujours défendu avec la plus grande fermeté le maintien du budget de la PAC à l’euro près, François Hollande a clairement renoncé à cet objectif stratégique pour notre pays, allant jusqu’à opposer agriculture et croissance lors de son intervention cette semaine devant le Parlement européen!” a poursuivi l’élu savoyard.
Il a ainsi rappelé “qu’une baisse des aides agricoles de l’Union serait catastrophique pour le bilan de très nombreuses exploitations françaises, pour l’emploi dans les zones rurales, pour l’équilibre territorial, pour notre balance commerciale mais aussi pour notre souveraineté et notre modèle alimentaires. C’est à un secteur éminemment stratégique et symbolique pour notre pays que François Hollande tourne aujourd’hui le dos!”
“Au moment où les négociations de la nouvelle politique agricole commune entrent dans leur phase décisive, cette décision est un très mauvais signal pour l’avenir de l’agriculture et de la filière agro-alimentaire ainsi que pour les consommateurs français et européens”, a conclu Michel Dantin, rapporteur du parlement européen pour la réforme de l’organisation commune des marchés, l’un des volets majeurs de la réforme de la PAC”.
“Quant au retrait du budget en faveur des plus démunis, l’Europe manque le rendez-vous d’un minimum de solidarité ” a conclu Michel Dantin.
