Dépérissement dans les chênaies de l’Allier, extension des attaques de scolytes surtout dans l’ouest, stress hydrique, mortalités dans les sapinières de basse altitude : le réchauffement climatique a continué d’affecter gravement les forêts en Auvergne-Rhône-Alpes, selon le bilan annuel du département Santé des Forêts de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Le réchauffement climatique a continué à impacter les forêts d’Auvergne et de Rhône-Alpes, selon le bilan 2020 du département Santé des Forêts de la DRAAF d’Auvergne-Rhône-Alpes(1), cité par le magazine trimestriel Parlons Forêt édité par le Centre régional de la propriété forestière (CRPF) d’Auvergne-Rhône-Alpes.
L’année 2020 a été l’année la plus chaude connue depuis le début des enregistrements météorologiques. Et pour la troisième année consécutive, la sècheresse a fortement marqué les forêts régionales.
Les bilans départementaux font apparaître plusieurs phénomènes. Le dépérissement s’installe et affecte particulièrement les chênaies du département de l’Allier. Les attaques de scolytes se multiplient sur les épicéas dans les secteurs ouest de la région. Ces attaques se stabilisent mais à un haut niveau dans les forêts alpines et dans les forêts du département de l’Ain. Les sècheresses des deux années précédentes avaient déjà marqué les épicéas dans l’ouest de la région avec des pertes de feuilles. Les sapinières de basse altitude connaissent des mortalités importantes. C’est le cas aussi du pin sylvestre dans les forêts de l’ouest de la région. Enfin, la pyrale du buis arrivée depuis une dizaine d’années sur ces arbustes, a colonisé la totalité des buxaies régionales.