La présidence française de la Stratégie européenne pour les Alpes (Suera) devra intégrer les demandes des régions alpines : priorité au climat, à la transition énergétique et à la participation des jeunes.
La Suera, Stratégie de l’Union Européenne pour les Régions Alpines est une des quatre stratégies macrorégionales mises en place par la Commission européenne. Elle englobe des régions qui couvrent 450 000 km2, soit 16 % de l’Union européenne, et un cinquième de la richesse européenne.
Le projet qui vise à mettre en avant la transition énergétique et écologique dans les Alpes rejoint l’objectif de l’Union européenne. La Commission européenne insiste sur la nécessité de faire connaître les actions, en particulier celles impulsées par l’Europe.
Marie-Guite Dufay, présidente de Bourgogne-Franche-Comté, région de piémont alpin, explique que les régions pourront accélérer les actions en faveur de la transition énergétique et climatique. Pour elle, il y a urgence, car hier sa région a dû annuler pour la première fois la course à ski de la Grande Traversée du Jura, signe de l’impact du changement climatique.
« La Commission européenne nous pousse, insiste Marie-Guite Dufay, nous avons des budgets qui arrivent pour des programmes européens qui commenceront en 2021. » Enfin, la présidente rappelle que la jeunesse remplit un rôle fondamental.
Renaud Muselier, président de la région Sud dont 65 % du territoire est inclus dans le périmètre alpin dans les Alpes, insiste sur la bonne entente entre régions et entre les régions et l’Etat. « Nous devons avoir comme priorité de définir les projets européens qui seront soutenus par l’Europe à partir de 2021. Si ensemble nous pouvons présenter des dossiers, nous pourrons avoir des fonds sur la biodiversité, sur la réduction de la pollution. »
Pour Gisola Erler, ministre d’Etat du Bade-Wurtemberg, l’enjeu est bien de coordonner les actions entre régions pour rendre les enveloppes budgétaires cohérentes afin d’avoir davantage d’aides européennes. » Nous devons aussi être plus proches des habitants, en particulier des jeunes. Il faut choisir des jeunes de manière aléatoire pour leur permettre de se rencontrer, hors des structures habituelles. Nous devons trouver des formes de rencontres nouvelles pour écouter leurs demandes et leurs propositions« .