Le comité pour la Transalpine signale que la forte augmentation de la contribution financière de l’Union européenne à la réalisation de la liaison Lyon-Turin se précise.
Lors du 35e sommet bilatéral tenu lundi à Naples, la France et l’Italie ont clarifié et renforcé leur position commune face à l’Europe sur le Lyon-Turin.
Les deux Etats, rappellent, selon le comité pour la Transalpine, le caractère « stratégique » et « essentiel » de la liaison pour le « développement de la mobilité des passagers et des marchandises dans le respect de l’environnement ».
Mais ils vont au-delà du principe et demandent ensemble que l’Union Européenne porte de 40 % (actés depuis longtemps) à 55 % sa contribution au financement du tunnel transfrontalier sous les Alpes dont les travaux sont largement engagés.
Cofinancement des voies d’accès
Pour la première fois, les deux Etats évoquent dans leur déclaration commune l’engagement de démarches auprès de l’Europe pour définir aussi les modalités d’un cofinancement des voies d’accès nationales au tunnel de base international.
« Cela fait longtemps que nous plaidons activement, avec l’ensemble des acteurs du territoire, pour une accélération de la programmation de ces voies d’accès. Si le tunnel transfrontalier livrable en 2030 est bien la clé de voute de la future liaison Lyon-Turin, ce n’est qu’avec des connexions performantes au réseau transeuropéen de transport que l’ouvrage permettra un report modal massif dans les Alpes », souligne Jacques Gounon, président du comité pour la Transalpine.
L’émissaire de Bruxelles avait déclaré que si les Etats sollicitaient l’Europe pour le cofinancement de ces voies d’accès, « la réponse de l’UE sera oui, oui, oui ! » Un cofinancement qui, comme pour le tunnel transfrontalier, pourrait atteindre 50 % dans la mesure où les différents volets du programme Lyon-Turin constituent un ensemble cohérent.